dimanche 14 février 2010

Parlons sport du 30 janvier 2010

Abdennour Nouiri, bonjour, dans ce « Parlons sport », on ne peut éviter de parler de cette CAN qui prendra fin demain et qui aura fait couler beaucoup d’encre tant dans le tragique, comme cette attaque contre le bus des Togolais que dans le pathétique avec cette parodie d’arbitrage qui une fois de plus touche le football algérien…

Retenez ce nom : Kofi Codjia, il est Béninois et il n’entrera pas dans le Panthéon de l’arbitrage pour son savoir faire. Ce triste sire, obéissant aux injonctions de ses patrons, nous a concocté un scénario digne d’une fiction de mauvais goût. Le Béninois en question, piètre chevalier du sifflet, aura réussi à éliminer des Fennecs qui ne s’attendaient pas à un tel parti pris. Il faut croire que notre équipe faisait tellement peur qu’on a dû se résoudre, dans les arcanes de la CAF, à user de moyens peu loyaux pour barrer le chemin aux Verts. Bravo M. Codjia, après Hollywood et Bollywood, voilà que vous nous servez du Koffiwood dont les productions trouveront certainement preneur au pays des pyramides où l’on est tellement friand de film à l’eau de rose…

La Caf est une nouvelle fois sur la sellette … ?

On le serait à moins ! La CAF, après avoir très mal géré l’attaque du bus des Togolais, décide que l’équipe des Pharaons serait une nouvelle fois sacrée championne d’Afrique et peu importe que le 3ème but des Egyptiens face au Cameroun n’en fut pas un, l’essentiel, c’est que l’équipe chère à monsieur Fahmi, le secrétaire général de la Caf de père en fils, que cette équipe donc puisse continuer, sans coup férir, son petit bonhomme de chemin vers un 3ème sacre consécutif. Les plus âgés de nos auditeurs se rappellent d’un certain WaterCaf d’il y a 23 ans qui avait déjà visé nos représentants : éternel recommencement avec cette organisation continentale qui n’arrive pas à se débarrasser de la tutelle égyptienne quel qu’en soit le président : c’était déjà comme ça du temps de feu Tessema et cela fait un bail que cela dure avec l’inamovible Hayatou.

Pour en revenir à la compétition proprement dite, nos représentants la quittent la tête haute… ?

Ils ne sont pas encore sortis de cette CAN. Vous verrez que cet après midi face au Nigéria, ils sauront se transcender pour offrir à leurs millions de fans un dernier baroud d’honneur. Maintenant et quel que soit le résultat de cette rencontre, les protégés de Saadane auront démontré que leur qualification en coupe du monde n’était pas du tout imméritée. Les supporteurs qui sont sortis jeudi à travers toutes les villes d’Algérie ne s’y sont pas trompés. Ils ont rendu hommage, à leur manière, à cette bande de copains, devenus depuis de véritables frères. Pour autant tout n’est pas rose au sein des Verts…

Vous pensez à quoi en particulier… ?

Ecoutez, quand on représente son pays au plus haut niveau, l’on ne peut se laisser aller à tous ses penchants. Ce que l’on est en droit d’attendre d’un professionnel, fut-il un joueur local, c’est qu’il se comporte de manière telle qu’il ne nuit pas à l’ensemble de l’équipe. Chaouchi, par deux fois, aurait pu éviter de prendre ce carton jaune qui a viré au rouge, affaiblissant encore plus les Fennecs. Un joueur, et encore plus un gardien de but, se doit, en toute circonstance, d’être maître de lui-même. Le portier est le dernier rempart, souvent c’est un homme doté d’une grande maturité ; beaucoup de sélections nationales en ont fait leur capitaine d’équipe et certains de ces keepers ont chaussé les crampons jusqu’à un âge avancé à l’image de Dino Zoff ou de Sepp Meyer. Si Chaouchi entend faire une carrière internationale, longue et palpitante, qu’il prenne exemple sur les Boubekeur, Nassou, Abrouk, et autre Ouchen, ces goals qui ont fait les beaux jours de l’équipe nationale tout en étant des modèles de fair play.

Finalement objectif atteint pour le coach Saadane… ?

Le sélectionneur national, lorsqu’il avait donné sa conférence de presse le 17 décembre au stade du 5 juillet, en aurait ravi plus d’un s’il avait promis que son équipe disputerait six matches dans cette CAN. Il n’avait pas fixé d’objectif, affirmant que son équipe était en construction et que la coupe d’Afrique, pour lui, servirait de préparation au Mondial. Nul ne peut contester qu’en l’espace de deux ans Saadane a pu intégrer avec bonheur de nouveaux éléments dans notre équipe nationale à laquelle il a donné une âme. Aujourd’hui au-delà du résultat immédiat, nous avons une équipe en devenir, une équipe qui sera présente aux prochaines coupe d’Afrique et pour qui, se qualifier pour un mondial, ne relèvera plus du miracle.

« Vert de rage » est le titre d’un ouvrage écrit par un journaliste qui s’en prend et au sélectionneur national et au président de la fédération …

Oui et l’entraîneur a pour nom Raymond Domenech tandis que le journaliste en question est le célèbre commentateur Jean Michel Larqué. Vert en référence à la couleur du maillot de St Etienne que Larqué a longtemps porté. Ce livre, qui vient de paraître, est un véritable brûlot et il démontre que les relations entre presse et sélectionneurs ne sont pas de tout repos, quel que soit le pays où l’on se trouve et ce n’est pas Armando Diego Maradonna qui nous démentira. Saadane va bientôt revenir à Alger pour continuer sa mission, espérons qu’il ne trouvera pas un autre vert de rage sur son chemin.

Souhaitons que la sérénité prenne place dans les rapports Presse-fédération ; au final nous tous, avons le même désir de voir les Fennecs triomphants. On vous retrouvera, Abdennour Nouiri, la semaine prochaine pour un décryptage de l’actualité sportive dans un autre « Parlons sport ».

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