mardi 21 janvier 2014

Dur, dur d’être président!




Au décompte de lundi 20 janvier 2014, 42 candidats à la candidature à l’élection présidentielle avaient retiré leur dossier auprès du ministère de l’Intérieur. A ce rythme, on atteindra facilement la cinquantaine, et vogue la galère ! S’ils savaient ce qui les attend… ? Vous voulez des histoires de présidents ? Vous allez être servis !

Said Bouamra
Comme vous le savez, notre pays abrite la Coupe d’Afrique des Nations de handball depuis le 16 de ce mois. La veille de l’ouverture, Said Bouamra, président de la fédération algérienne tient une conférence de presse. C’est peu dire qu’il s’est emporté face à la poignée de journalistes présents. La raison ? Une télé privée a prêté au président le désir de jeter l’éponge à l’orée de cette 21ème CAN. C’est ne pas connaître l’homme que de penser qu’il pourrait abandonner le navire en pleine tempête. Il m’avait confié quelques semaines avant la tenue de cette CAN que s’il ne tenait qu’à lui cette manifestation n’aurait pas été organisée par l’Algérie. C’est qu’il est lucide le Bouamra et cette fédération il la connaît bien pour l’avoir présidée à cinq reprises lors de ces quatre dernières décennies. L’état de préparation et de la CAN et de l’équipe nationale laissait à désirer pour celui qui avait remplacé au pied levé Aziz Derouaz pendant l’été. Mais pas question de se dérober devant ses missions. Après la CAN, on verra…
Mahfoud Kerbadj
Autre président qui en a plein le dos, celui de la LFP (Ligue de Football Professionnel), Mahfoud Kerbadj. Accusé par son homologue du bureau fédéral Bélaid Lacarne (responsable de la commission d’arbitrage), devant un aréopage de chevaliers du sifflet d’être trop proche du CRB (Chabab Riadhi de Bélouizdad), Kerbadj a annoncé qu’il rendrait le tablier à la fin de la saison. Il reproche au président de la FAF (Fédération Algérienne de Football), Mohamed Raouraoua, l’absence de soutien à son égard. On imagine le climat qui règnera lors de la prochaine réunion du bureau fédéral…
Un autre président qui s’est retrouvé sur un siège éjectable, Amar Brahmia, ancien champion et entraîneur d’athlétisme et qui s’était retrouvé à la tête du CSA (Club Sportif Amateur) du Mouloudia Club d’Alger. Ses pairs lui reprochent "des manquements graves et la non application des décisions de
Amar Brahmia
l’Assemblée Générale du club
". On ne peut être plus laconique que ce communiqué. Brahmia avait été mandaté pour négocier avec la SSPA (Société Sportive Par Actions) « le Doyen » les droits d’utilisation du sigle « MCA » et des couleurs de ce club (vert et rouge). Brahmia est un ancien cadre de Sonatrach, société qui détient la majorité des actions du Doyen. Ceci explique expliquant cela, les membres du CSA douteraient-ils de l’intégrité de leur président ?
Le président de l’USMH (El Harrach) a déposé sa démission car d’après lui le climat dans son club est « pourri et malsain ». C’était un exemple parmi les 16 clubs de L1 (Ligue 1) par sa droiture et par le fait qu’il ait toujours fait confiance au même entraîneur ces cinq dernières années alors que les autres clubs se débarrassent des leurs comme de linge sale (16 coaches débarqués durant la phase aller du présent championnat de L1). Son conseil d’administration a pris soin d’ouvrir le capital de l’USMH à tout investisseur intéressé. Pour l’heure personne ne s’est encore manifesté.
Un autre président qui s’est illustré d’une bien drôle de manière, celui de l’ESS (Entente Sportive de Sétif) : après le premier but de son équipe face à celle d’Ain el Fekroun,
Hacène Hammar
Hacène Hammar se fend d’un bras d’honneur en direction de la tribune où se trouvent ses propres supporteurs. Devant le tollé suscité par ce geste déplacé, le concerné présente, quelques jours plus tard, ses excuses à l’ensemble des supporteurs précisant qu’il en voulait juste à une poignée d’entre eux. Mais le mal est fait et certains journaux ont demandé sa tête. Combien de temps résistera-t-il à la furia ? Gageons qu’une série de mauvais résultats aura raison de lui.
Bon après ce tour d’horizon des péripéties « présidentielles », un conseil aux prétendants de tous ordres : n’oubliez pas que ce seront ceux qui vous auront portés aux nues qui seront les premiers à vous couvrir d’opprobre.
PS : La FAF a finalement organisé une minute de silence à la mémoire de Mustapha Zitouni (voir ma précédente chronique) et ce lors de la seizième journée de Ligues 1 et 2.

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