Ma première chronique de cette nouvelle année fait
écho à la dernière de l’année écoulée. Mon tour d’horizon de la presse sportive
m’amène tous les jours à lire les pires inepties. Pour vendre leurs « canards »,
certains journaux (cela commence à toucher certaines chaînes TV privées) n’hésitent
pas à mentir effrontément, de manière éhontée et bien sûr aucun « mea culpa » s’ils sont pris la main
dans le sac.
L’article que je lis (à consulter sur http://urlz.fr/ccL) dans « Le Buteur »
me laisse quelque peu perplexe. Le titre est déjà en soi un jugement sans appel :
« Raouraoua rappelle à l’ordre
Halilhodzic ». Je me demande quand Raouraroua a fait ce rappel à l’ordre.
Une conférence de presse que j’aurais ignorée ? Une déclaration dans Football Magazine, cette émission si
chère à mon cœur et qui est diffusée tous les vendredis à 11 heures par la
chaîne 3 de Radio Alger ? Je me précipite sur le site de la fédération
algérienne de football (www.faf.dz) pour voir
si on y parle de ce coup de sang du président (d’habitude si avare en paroles
et qui a le sens de la mesure). Rien de bien extraordinaire ! Alors d’où
le journaliste a-t-il été chercher matière à écrire ces mots que je ne peux m’empêcher
de décortiquer avec vous.
«Comme
tout le monde le sait, Mohamed Raouraoua est très remonté contre le
sélectionneur national, Vahid Halilhodzic. Ce n’est plus un secret puisque tout
le monde sait que les relations entre les deux hommes se sont détériorées,
avant le match du Burkina Faso. Le président de la Fédération algérienne de
football estime que son entraîneur a carrément dépassé la ligne rouge. ».
Tout le monde sait beaucoup de choses mais moi je n’ai jamais entendu le
président de la FAF exprimer son mécontentement à l’égard de Halilhodzic en
public (conférence de presse par exemple). Et du coup le journaliste fait « estimer »
que la ligne rouge aurait été dépassée.
Je n’ai pas fait l’école de journalisme mais une
école qui la vaut bien : El Moudjahid des années 70 et son apprentissage
sur le tas. J’ai ainsi appris auprès de mes aînés qu’il fallait toujours citer
ses sources même si nommément on peut garder pour soi les titres, fonctions,
noms de ces « gorges profondes » dont ont toujours besoin les
journalistes pour atteindre l’info ! Et là rien ! Que nada! Walou! Nothing! Le journaliste, à
minuit en ce 31 décembre 2013, n’en dit pas mot ! Rien, même pas cette
usitée formule (fort éculée) « de
sources bien informées », « de
sources proches de la FAF » et tutti quanti ! Alors moi je
commence à cogiter…
En mal de confidences, le président de la FAF a
appelé, à quelques minutes de la fin de 2013, le journaliste pour s’ouvrir à
lui, pour lui conter ses peines de cœur avec celui qui fut son grand amour :
Vahid Halilhodzic. Donc Raouraoua aurait son journaliste préféré à qui il
confie ce que même les membres du bureau fédéral ignorent : désormais, on
sort le fouet ! Vahid sera astreint à une présence en Algérie (deux fois
par mois), ses adjoints y resteront 7 jours sur 7 jusqu’au Mondial ! Le
journaliste en question, au lieu de garder ces confidences pour lui, se
précipite pour les divulguer sur le site de son journal. Pour un scoop ça c’est
un scoop !
Et si ce n’était qu’un flop ! Et si Raouraoua n’avait
rien dit ?
J’attends avec impatience la suite de cette histoire
d’amour qui aurait tourné court.
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