mercredi 1 janvier 2014

Et si Raouraoua n'avait rien dit...?



Ma première chronique de cette nouvelle année fait écho à la dernière de l’année écoulée. Mon tour d’horizon de la presse sportive m’amène tous les jours à lire les pires inepties. Pour vendre leurs « canards », certains journaux (cela commence à toucher certaines chaînes TV privées) n’hésitent pas à mentir effrontément, de manière éhontée et bien sûr aucun « mea culpa » s’ils sont pris la main dans le sac.
L’article que je lis (à consulter sur http://urlz.fr/ccL) dans « Le Buteur » me laisse quelque peu perplexe. Le titre est déjà en soi un jugement sans appel : « Raouraoua rappelle à l’ordre Halilhodzic ». Je me demande quand Raouraroua a fait ce rappel à l’ordre. Une conférence de presse que j’aurais ignorée ? Une déclaration dans Football Magazine, cette émission si chère à mon cœur et qui est diffusée tous les vendredis à 11 heures par la chaîne 3 de Radio Alger ? Je me précipite sur le site de la fédération algérienne de football (www.faf.dz) pour voir si on y parle de ce coup de sang du président (d’habitude si avare en paroles et qui a le sens de la mesure). Rien de bien extraordinaire ! Alors d’où le journaliste a-t-il été chercher matière à écrire ces mots que je ne peux m’empêcher de décortiquer avec vous.
«Comme tout le monde le sait, Mohamed Raouraoua est très remonté contre le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic. Ce n’est plus un secret puisque tout le monde sait que les relations entre les deux hommes se sont détériorées, avant le match du Burkina Faso. Le président de la Fédération algérienne de football estime que son entraîneur a carrément dépassé la ligne rouge. ». Tout le monde sait beaucoup de choses mais moi je n’ai jamais entendu le président de la FAF exprimer son mécontentement à l’égard de Halilhodzic en public (conférence de presse par exemple). Et du coup le journaliste fait « estimer » que la ligne rouge aurait été dépassée.
Je n’ai pas fait l’école de journalisme mais une école qui la vaut bien : El Moudjahid des années 70 et son apprentissage sur le tas. J’ai ainsi appris auprès de mes aînés qu’il fallait toujours citer ses sources même si nommément on peut garder pour soi les titres, fonctions, noms de ces « gorges profondes » dont ont toujours besoin les journalistes pour atteindre l’info ! Et là rien ! Que nada! Walou! Nothing! Le journaliste, à minuit en ce 31 décembre 2013, n’en dit pas mot ! Rien, même pas cette usitée formule (fort éculée) « de sources bien informées », « de sources proches de la FAF » et tutti quanti ! Alors moi je commence à cogiter…
En mal de confidences, le président de la FAF a appelé, à quelques minutes de la fin de 2013, le journaliste pour s’ouvrir à lui, pour lui conter ses peines de cœur avec celui qui fut son grand amour : Vahid Halilhodzic. Donc Raouraoua aurait son journaliste préféré à qui il confie ce que même les membres du bureau fédéral ignorent : désormais, on sort le fouet ! Vahid sera astreint à une présence en Algérie (deux fois par mois), ses adjoints y resteront 7 jours sur 7 jusqu’au Mondial ! Le journaliste en question, au lieu de garder ces confidences pour lui, se précipite pour les divulguer sur le site de son journal. Pour un scoop ça c’est un scoop !
Et si ce n’était qu’un flop ! Et si Raouraoua n’avait rien dit ?
J’attends avec impatience la suite de cette histoire d’amour qui aurait tourné court.

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