vendredi 4 juillet 2014

Pars et ne te retourne pas

J’ai hésité longtemps avant d’écrire cette chronique.
Dire que dans ma tête, je lui ai souvent changé de titre, c’est peu dire ! Jusqu’au dernier moment, j’ai voulu l’intituler « Pars et reviens-nous vite » ce qui est loin de correspondre à mon humeur actuelle. Il faut dire que j’ai été ballotté, ces derniers jours, entre deux sentiments contradictoires : laisser partir Coach Vahid ET le retenir.
Halilhodzic a déjà marqué l'histoire du football algérien
Comme tout le monde (ou presque) j’ai signé toutes les pétitions qui ont circulé sur le Web et demandant le maintien du Bosnien à la tête des Fennecs. Sur Facebook  j’ai suivi la course folle du compteur. Au moment où j’écris, il a largement dépassé le cap des 100 000 « Like ». J’ai regardé amusé la vidéo qui s’intitulait  « HalilouRiyah » (mais encore « reste, stay », pour le cas où Vahid ne le comprendrait pas en arabe).  Et puis sur le site d’Avaaz, j’ai suivi le déroulement des noms des signataires et de leurs pays de résidence: du monde entier, des supporteurs des Verts demandaient à Raouraoua, au peuple algérien et à ses dirigeants de laisser le Bosnien à la barre.

Le président Bouteflika a entendu ce cri du cœur, lui, qui, en recevant les Fennecs, et en privé le sélectionneur national et le  président de la FAF, a ajouté sa voix à celle de plusieurs dizaines de milliers d’Algériens.

En conduisant, j’ai suivi sur mon autoradio l’arrivée des Fennecs à l’aéroport et dès mon retour chez moi, je me suis précipité sur ma télé pour ne rien rater du défilé des « héros en vert » à travers les rues de la capitale.
Bain de foule pour des héros en vert
Euphorique, je me disais que cet entraîneur qui avait donné tant de joie à tout un peuple, ne pouvait décidément pas partir comme cela, nous laissant orphelin d’un coach qui avait su réaliser nos rêves les plus fous.
Oui mais… Juste après je me souvenais de toutes les crasses que les gens de la FAF lui avaient faites avec la complicité de certains journalistes (minables relais d’hommes de l’ombre que la réussite du Bosnien gênait au plus haut point).
Gourcuff le remplaçant?
Alors je me remémorais cette visite de Gourcuff pendant le stage de l’équipe nationale et qui pouvait être ressentie comme une gifle par le sélectionneur national, lui qui n’en avait pas été prévenu à l’avance. Oui dans le rayon « on va t’en faire baver », certains des responsables de notre football en connaissent un bout ! Et me revenait en mémoire ce dicton : « l’oasis obéit à la loi du désert ». La bonne tenue des nôtres à ce mondial brésilien ne changera pas grand-chose à l’environnement dans lequel baigne notre équipe nationale.
Alors le cœur ou la raison ?

2 commentaires: