jeudi 4 septembre 2014

Des paroles et des actes


Nous nous étions quittés sur la qualification euphorique des Fennecs au second tour du Mondial brésilien. Nous surfions alors sur le sommet de la vague. Nous nous retrouvons au creux de cette même vague avec une nouvelle fois les projecteurs de tout ce que compte la planète foot braqués sur notre pays. La mort tragique d’Albert Ebossé nous a remis les pieds sur terre plus vite que ne l’auraient faits des résultats en dents de scie de nos Fennecs version Gourcuff.

Beaucoup a été écrit sur ce meurtre ! Au vu de la nationalité de l’attaquant de la JSK, la presse internationale en a fait ses choux gras. Si un joueur algérien, peu connu, évoluant hors des divisions de l’élite, avait été « descendu » dans les mêmes conditions, il n’aurait peut-être pas « bénéficié » de la même couverture médiatique. Il faut dire que l’affectif s’est très vite mêlé au factuel. On a tout su de la vie d’Albert Ebossé, sa mère a parlé, sa fiancée aussi, ses coéquipiers, l’âme en peine, ont témoigné… Mais pas seulement eux ! De hauts responsables se sont aussi exprimés autour de ce drame et pas toujours dans la direction où on aurait pu les attendre.

Ainsi un membre du comité d’administration sur une radio française et le président de la JSK sur une télé privée algérienne se sont-ils aventurés à pointer du doigt l’arbitre de la rencontre JSK-USMA lui imputant directement la responsabilité des jets de pierres. Mieux (ou pire devrions-nous écrire), ces deux dirigeants ne trouvent pas mieux que d’avancer une thèse pour le moins farfelue : « le joueur se serait trop donné sur le terrain et il aurait été victime d’un malaise cardiaque ». Drôle de manière de communiquer après un décès aussi tragique.

Le communiqué du procureur de Tizi Ouzou est venu mettre le holà à cette dérive en parlant de l’utilisation « d’un objet contondant et tranchant ». Là aussi, la communication prête à interrogation : contondant signifiant « qui écrase mais ne coupe pas et ne perce pas (à l’image d’un marteau, d’un maillet, d’une masse ou d’un pilon) ». Un objet peut-il être les deux à la fois surtout que le communiqué parle « d’hémorragie interne » ? Dans les jours qui viennent, le rapport de la commission d’enquête initiée par le ministère de l’Intérieur devrait apporter plus de précision.

D’autres responsables ont eux aussi parlé et les ministres des Sports et de la Communication ont tôt fait de recadrer les débats. Intervenant par le biais de différents médias, ces deux hauts responsables ont dit et réaffirmé la détermination des pouvoirs publics de mettre fin à cette situation de laxisme. Le discours est fort d’autant qu’un conseil interministériel s’est saisi de l’affaire de  la violence dans les stades.

« Laxisme » avez-vous dit ? Le mot est lâché ! Depuis des décennies, la violence, telle une hydre rampante, fait des dégâts sur nos stades. En trois ou quatre décennies le profil du spectateur d’une rencontre s’est considérablement transformé. Le père de famille accompagné de ses jeunes enfants des années 70 a laissé place, aujourd’hui, à ceux que certains sociologues ont qualifiés de jeunes sans repère mis au ban de la société. « Les mauvaises herbes chassent les bonnes ».

Des paroles nous en avons entendues et même de la bouche des présidents de la FAF et de la LFP mais voilà le championnat va reprendre droit de cité et la mort d’Ebossé risque de nous rappeler ce film où jouait Yves Montand « le hasard et la violence ». Ebossé se serait trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, certains diront « Mektoub » d’autres « fatalité ». Les actes mettront du temps à être visibles. Certains sont de l’ordre du matériel : refus d’homologation de certains stades, installation de caméras de surveillance, ouverture de TOUTES les portes d’entrée dans un stade, utilisation de stadiers issus de sociétés spécialisées dans la sécurité et la surveillance (et non pas des supporteurs formés à la va-vite), établissement d’un fichier national des fauteurs de troubles, renforcement du barème des sanctions. D’autres mesures mettront du temps à porter leurs fruits mais elles sont nécessaires car elles vérifient cet adage « il vaut mieux prévenir que guérir ». Parmi elles des cours dans les écoles sur les valeurs du sport doivent être initiés, le Comité Olympique et son président en tête en ont fait leur cheval de bataille. Une charte prônant la défense de ces mêmes valeurs devrait être signée par tous les organes d’information tant certains se sont laissés aller à des dérives avec l’utilisation de termes guerriers là où la lutte contre la violence aurait été plus de circonstance. La formation de ces mêmes journalistes s’impose car actuellement après la multiplication des titres de la presse écrite, on assiste à un foisonnement de chaines de télévisions privées en attendant leurs consœurs de la radio. Le professionnalisme n’est pas toujours au rendez-vous !


On dit souvent : « à toute chose malheur est bon » ! Pour que nous puissions avancer tous ensemble sur cette voie de la lutte contre la violence dans les stades (similaire en tous points à celle qui sévit sur nos routes), il ne faudrait pas que les paroles ne soient pas suivies d’actes. Un observatoire indépendant (qui rendrait son rapport annuel au premier ministre) s’impose dans ce domaine car les décisions, aussi salutaires soient-elles, doivent être mises en œuvre et leur suivi connu de tous si l’on ne veut pas qu’un jour ou l’autre ne se répète ce drame de la perte d’une vie humaine dans une arène sportive. 

vendredi 4 juillet 2014

Pars et ne te retourne pas

J’ai hésité longtemps avant d’écrire cette chronique.
Dire que dans ma tête, je lui ai souvent changé de titre, c’est peu dire ! Jusqu’au dernier moment, j’ai voulu l’intituler « Pars et reviens-nous vite » ce qui est loin de correspondre à mon humeur actuelle. Il faut dire que j’ai été ballotté, ces derniers jours, entre deux sentiments contradictoires : laisser partir Coach Vahid ET le retenir.
Halilhodzic a déjà marqué l'histoire du football algérien
Comme tout le monde (ou presque) j’ai signé toutes les pétitions qui ont circulé sur le Web et demandant le maintien du Bosnien à la tête des Fennecs. Sur Facebook  j’ai suivi la course folle du compteur. Au moment où j’écris, il a largement dépassé le cap des 100 000 « Like ». J’ai regardé amusé la vidéo qui s’intitulait  « HalilouRiyah » (mais encore « reste, stay », pour le cas où Vahid ne le comprendrait pas en arabe).  Et puis sur le site d’Avaaz, j’ai suivi le déroulement des noms des signataires et de leurs pays de résidence: du monde entier, des supporteurs des Verts demandaient à Raouraoua, au peuple algérien et à ses dirigeants de laisser le Bosnien à la barre.

Le président Bouteflika a entendu ce cri du cœur, lui, qui, en recevant les Fennecs, et en privé le sélectionneur national et le  président de la FAF, a ajouté sa voix à celle de plusieurs dizaines de milliers d’Algériens.

En conduisant, j’ai suivi sur mon autoradio l’arrivée des Fennecs à l’aéroport et dès mon retour chez moi, je me suis précipité sur ma télé pour ne rien rater du défilé des « héros en vert » à travers les rues de la capitale.
Bain de foule pour des héros en vert
Euphorique, je me disais que cet entraîneur qui avait donné tant de joie à tout un peuple, ne pouvait décidément pas partir comme cela, nous laissant orphelin d’un coach qui avait su réaliser nos rêves les plus fous.
Oui mais… Juste après je me souvenais de toutes les crasses que les gens de la FAF lui avaient faites avec la complicité de certains journalistes (minables relais d’hommes de l’ombre que la réussite du Bosnien gênait au plus haut point).
Gourcuff le remplaçant?
Alors je me remémorais cette visite de Gourcuff pendant le stage de l’équipe nationale et qui pouvait être ressentie comme une gifle par le sélectionneur national, lui qui n’en avait pas été prévenu à l’avance. Oui dans le rayon « on va t’en faire baver », certains des responsables de notre football en connaissent un bout ! Et me revenait en mémoire ce dicton : « l’oasis obéit à la loi du désert ». La bonne tenue des nôtres à ce mondial brésilien ne changera pas grand-chose à l’environnement dans lequel baigne notre équipe nationale.
Alors le cœur ou la raison ?

samedi 28 juin 2014

Halilhodzic Vahid son billet

Ainsi les Fennecs l’ont fait !
Cette qualification au second tour du Mondial a été saluée par toute la planète foot comme un véritable exploit. Même ceux qui ne sont pas soupçonnés d’être des pro Algériens se sont fendus de commentaires élogieux comme le fantasque Eric Zemmour
Quand Zemmour se fait affectueux
qui se dit ravi de cette qualification . Bon, bien sûr, Marine Le Pen n’y a vu que les débordements qu’a connus l’Hexagone suite au coup de sifflet final de cet Algérie-Russie. On ne peut décidément pas contenter tout le monde.
Notre presse peut bien faire dans le fantasmagorique avec des titres frisant le « Vertigineux » comme celui de Compétition, on n’oubliera pas de sitôt que, pour certains journaux ou télés, elle a tiré à boulets rouges sur le timonier de cette équipe des Verts. Ah combien de commentaires chargés de fiel ont dû être remisés pour cause de qualification. Coach Vahid leur a joué un bien mauvais tour à tous ces ténébreux de la plume qui étaient partis en croisade contre le Bosnien.

Souvenons-nous de la période qui a suivi la qualification des Fennecs au Mondial et tout ce qu’elle a charrié comme élucubrations : Trapatoni va remplacer Halilhodzic, Gourcuff (qui avait fait une visite éclair à Alger) prêt à prendre la place de Coach Vahid pour le Mondial et tutti quanti. Le tir de barrage va continuer au Brésil même. Certains journaleux ne trouvent pas mieux que de semer la zizanie en descendant en flamme le Bosnien présenté comme le grand Satan, celui qui veut la perte des Fennecs … parce qu’il ignore la presse algérienne. Musset avait dit à propos d’une pièce de Molière : « Lorsqu'on vient d'en rire, on devrait en pleurer ! », certainement que cette phrase devrait s’appliquer aux « chikayates » de ces messieurs de la plume.

Photo sur Twitter


Nous avions titré une précédente chronique  « L’union sacrée », si les supporteurs l’ont réalisée, les journalistes, eux, sont restés en marge, allant même jusqu’à créer de prétendus problèmes au sein de l’équipe d’El Khadra contraignant le capitaine Bougherra à prendre une photo avec Ghoulam et Mesbah pour couper court aux ragots.



Face à tout ce 

En pleurs dans les bras d'un Fennec

charivari, Halilhodzic a tenu bon et il a gagné son pari. Les fans des Verts ne s’y sont pas trompés, eux qui demandent le maintien de celui qu’ils surnomment affectueusement « Halilou » en lançant un groupe sur Facebook avec comme photo de couverture un Vahid en pleurs dans les bras d’un Fennec.

Lors d’une conférence de presse, il y a plus d’une année de cela, j’avais entendu le sélectionneur algérien apostropher un journaliste par ces mots : « moi j’aime équipe d’Algérie, pas vous ! ». L’homme est un sensible, avec, on peut l’affirmer sans risque de se tromper, une sensibilité qui frise la sensiblerie ; il est fier, il n’aime pas que tout le monde ne soit pas en ordre de marche ; c’est un général qui a mené ses troupes vers la victoire.


L’Algérie lui en sera à jamais reconnaissante !

dimanche 22 juin 2014

Des dribbles de légende

Le football est souvent fait d’histoires merveilleuses, profondément
Le livre d'Olivier Guez
 humaines.
Tenez, cette inclination, presque naturelle, qu’ont les Brésiliens pour le dribble « mouvement de hanche, similaire à celui des danseurs de Samba et des lutteurs de Capoeira, ludique, acrobatique, marque des plus grands solistes. »
Vous avez dit « inclination naturelle » ? Les Brésiliens auraient donc le sens du dribble
dans le sang ? Que non ! Ils l’ont développé, à l’orée du 20ème siècle, tout d’abord pour sauver leur peau. Souvenons-nous des débuts du football en terre brésilienne. C’est un sport réservé aux Blancs. Si l’esclavage a bien été aboli en 1888, la société brésilienne demeure fortement ségrégationniste comme nous le dit Olivier Guez dans son livre paru ce mois-ci et intitulé « L’éloge de l’esquive ». Pour se prémunir et éviter les coups (rarement sanctionnés par les arbitres d’alors), les premiers mulâtres (ils se mettaient de la poudre de riz sur le visage pour paraître plus blancs ou de la brillantine sur les cheveux pour les rendre plus lisses) vont développer cet « art » d’autodéfense fait de déhanchements spectaculaires.
Garrincha, "le roitelet"

Un de leurs héritiers sera le célèbre Garrincha. Avec une jambe plus longue que l’autre de 6 cm, il n’avait à priori aucune espérance de faire carrière dans le foot. Pourtant la chance va lui sourire lors d’un essai avec le Botafogo (il fit un petit pont à l’international Nilton Santos qui insista pour qu’il soit recruté). La suite on la connaît : 3 participations à des coupes du monde dont deux victoires finales en Suède et au Chili. Le journaliste et écrivain brésilien, Nelson Rodrigues, lui donna le surnom de « Charlie Chaplin du football ۛ» tout simplement parce qu’il voulait amuser les foules sur un terrain.
Sa fin de vie fut pourtant bien malheureuse, il mourut pauvre et seul (il fut le papa de 15 enfants).  On écrivit sur sa tombe : « Ci-gît en paix celui qui faisait la joie du peuple - Mané Garrincha ».
En Algérie, nous avons eu, nous aussi, nos dribbleurs de légende, Djillali Selmi, surnommé « le petit Brésilien » pour ne citer que celui ci.
Selmi (2ème à D accroupi) fit les beaux jour du grand CRB
Aujourd’hui, on a l’impression que les Neymar ne courent plus les rues. Le football s’est « européanisé » enlevant au jeu cette touche d’humanité que prodiguaient les fins dribbleurs. Même si comme l’écrit Olivier Guez, ces dribbleurs étaient « les Malandros du football ». Le Malandro ? C’est « un mauvais garçon aux origines incertaines, qui mène grand train et contourne les règles, qui dribble les aléas de la vie plutôt que de s'y plier ».

La FIFA et son argent ne font plus rêver, le Malandro si !

jeudi 19 juin 2014

Sans commentaire

Les Fennecs auraient pu tomber mieux question commentateurs télé !
Les « speakers » nous bassinent avec leur sempiternelle « Algérie seule représentante du monde arabe » occultant par là même que les Fennecs ont gagné leur billet sur le continent africain et qu’ils ne représentent que ce continent. S’ils viennent de la radio, ils gardent leurs vieux réflexes de tout décrire alors qu’à la télé, c’est l’image qui compte et non pas la voix. Très souvent, ils oublient le match et entrent dans des commentaires oisifs qui n’ont rien de sportif.
Mesut Ozil

Sur le même plan, ce qui choque le téléspectateur, c’est cette propension qu’ont les commentateurs arabophones de nos chaînes tant publiques que privées d’arabiser les prénoms des sportifs et coachs étrangers. Ainsi notre sélectionneur national devient « Ouahid » alors que pour la terre entière son prénom est Vahid. Lors du match Allemagne-Portugal, le pauvre Ozil est devenu « Messaoud » lui qui se prénomme Mesut. Les intervenants sur la radio et télévision francophones, la Chaine 3 et Canal Algérie, eux, n’ont pas ce travers. Bizarre non ?
A ce train là va-t on « arabiser » les prénoms de tous les joueurs musulmans ?
Mamadou Sakho

Ainsi l’international turc, milieu de terrain du Fenerbahçe Mehmet Topuz et Mamadou Sakho, le footballeur international français, défenseur central à Liverpool  auraient comme prénom Mohamed, Reza Ghoochannejhad le footballeur iranien, attaquant à Charlton Athletic hériterait du prénom de Réda tandis que Mohamed Naguib, le footballeur international égyptien et défenseur au sein d'Al Ahly se transformerait en Nadjib. En poussant plus loin le bouchon, que dire de Jesús Navas González, le footballeur espagnol qui évolue au poste de milieu de terrain et d'ailier à Manchester City et qui soudain dans les commentaires deviendrait Aissa Navas.
Lakhdar Belloumi
Il est vrai que ces commentateurs ont de qui tenir. En 1982, leurs prédécesseurs n’avaient-ils pas transformé la ville espagnole de Guadalajara en Oued el Hajara. Presqu’à la même période, les villes algériennes n’avaient-elles pas été métamorphosées avant que la raison ne reprenne le dessus. Ainsi en français, Blida était « El Boulaida », Constantine « Qaçentina » et Oran « Wahran », sans oublier Alger qui, le temps d’un simple été, devenait, dans la langue de Molière, « El Djazair ».
Que penseraient ces commentateurs en mal d’inspiration, si dans les années 8O, notre idole Lakhdar Belloumi s’était tour à tour prénommé Green, Vert ou Verde au bon vouloir des commentateurs anglais, français ou portugais. Cela paraitrait incongru, n’est-ce pas ?

Alors de grâce rendez à « César ce qui appartient à César » et en premier lieu son prénom.

dimanche 15 juin 2014

Ces petits détails

Coach Vahid sait de quoi il parle
Dans une déclaration à la presse, vendredi 13 juin, le coach national a affirmé que « coupe du monde, c’est petits détails ». Et d’affiner sa pensée en évoquant le « super » arbitrage de Brésil-Croatie, arbitrage ajoutera-t-il que « nous avons connu face au Burkina Faso ». Plus que ses adversaires, Halilhodzic craint ces penalties généreusement offerts aux grandes nations face à des petits pays qui « n’iront nulle part». 
Coach Vahid évoque, sans le dire vraiment, ces petits arrangements entre amis qui font que la justice n’est pas le maître mot dans cette compétition mondiale. Yushi Nishimura l’arbitre japonais de Brésil-Croatie aurait-il commis deux erreurs de débutant en accordant un pénalty imaginaire au pays hôte et en privant son adversaire du but égalisateur ? Si c’était vraiment le cas, cela signifierait que ceux qui l’ont désigné pour officier une telle rencontre, suivie par des centaines de millions de téléspectateurs, ne sont en définitive que des amateurs…
L'arbitre japonais Yushi Nishimura

Mais peut-on croire, vraiment, à ce scénario de l’erreur humaine… ?
Savez-vous ce qui ce serait passé au Brésil si la victoire n’avait pas été de mise ? Un véritable tremblement de terre, suivi d’un gigantesque tsunami en cas de non qualification du quintuple champion du monde aux huitièmes de finale. Le scénario écrit bien à l’avance par des « forces occultes » qui gravitent autour de la FIFA ne permet pas que des « petits détails » viennent déranger l’ordre établi et gripper un engrenage bien huilé. Qu’on ne se fasse aucune illusion, ce n’est pas en coupe du monde que l’on assistera à des exploits, tournez-vous plutôt vers les jeux olympiques si vous voulez voir des David triompher de Goliath.
Les sponsors de la FIFA
Une élimination prématurée du Brésil, véritable « coup de Trafalgar », serait, au-delà du deuil national que porteraient les supporteurs des « Verde e ouro », une immense catastrophe financière pour les annonceurs et tous ceux qui ont misé de l’argent dans cette compétition et un séisme politique pour le gouvernement brésilien en butte à des manifestations sociales récurrentes. Il était donc impensable de faire officier un Brésil-Croatie par un novice mais bien par un professionnel qui saurait trouver les moyens de ne pas décevoir ses commanditaires.

Ce qu’espère donc coach Vahid, c’est que ces « forces occultes » n’aient pas, encore une fois, écrit à l’avance leur scénario pour Algérie-Belgique. L’avenir nous le dira !
Vous vouliez une autre explication à la réticence des pontes de la FIFA à adopter l’assistance vidéo pour déterminer si oui ou non il y a lieu d’accorder un pénalty ? Vous êtes servis !

Le football n’est pas un sport populaire, c’est un sport d’argent !

jeudi 12 juin 2014

Supporteurs ou casseurs ?

La vidéo a fait le tour de la blogosphère ! Elle montre un « supporteur » des Fennecs traversant le terrain lors du match Algérie-Roumanie et se faisant malmener, une fois qu’il a atterri dans une tribune aux couleurs vert et rouge, par un de ses compatriotes. Cet écervelé avait été rappelé à l’ordre par quelqu’un qui, lui, n’entendait pas que l’on portât impunément tort à l’image de son pays.
Combien sont-ils qui nous ont fait honte, ici ou à l’étranger ?
Envahissement de terrain lors de France-Algérie

Rappelons-nous ce fameux match d’octobre 2001 entre la France et l’Algérie au stade de France au cours duquel « la Marseillaise » avait été copieusement sifflée. A l’époque, on aurait pu répondre, à juste titre, à la presse française, qui avait dénoncé cet acte inqualifiable « commis par des supporteurs algériens », que tout ce dont on pouvait être sûr, c’est que ces gens-là avaient pris le parti de l’Algérie. En fait, c’étaient bel et bien des jeunes Français qui s’étaient ainsi rebellés contre leur hymne national mais en portant atteinte à l’honneur de notre pays puisqu’ils portaient nos couleurs. C’est vrai que la difficulté d’avoir un visa, à l’époque, avait empêché beaucoup d’Algériens de se rendre en France pour assister à un match qui se terminera en queue de poisson : envahissement du terrain par une horde de barbares. Depuis on attend toujours le match retour !
Changement de drapeau sur le fronton d'une mairie

Une première mi-temps arrêtée à 2 minutes de son terme
Rebelote après la qualification de l’Algérie aux coupes du monde 2010 et 2014. On a tous en mémoire ces hurluberlus, dans l’Hexagone, décrochant un drapeau tricolore du fronton d’une mairie pour le remplacer par le nôtre. Cela n’avait pas été du goût des Algériens qui aiment leur pays et qui sont soucieux de son image de marque bafouée par des pseudos supporteurs. Fait unique dans les annales du football mondial une première mi-temps ne va pas aller à son terme lors d’Algérie-Roumanie à cause de jets de bouteilles en plastique.

Ce serait trop facile pourtant de rejeter la faute sur des « Beurs » désœuvrés ! Chez nous aussi, les hymnes nationaux des équipes adverses ont été sifflés, chez nous aussi, des bouteilles en plastique ont atterri sur la pelouse, chez nous aussi, des feux de Bengale ont fait des dégâts. Une autre vidéo vient de faire le buzz. On y voit un groupe de supporteurs algériens faire les idiots au sortir d’un métro brésilien, scandant le nom d’Oussama Ben Laden et effrayant les passants (https://www.youtube.com/watch?v=rOgghhG5mDI).
Ce phénomène est déplorable

Est-ce génétique que nos supporteurs se comportent mal ? Il y a une trentaine d’années, Tunis avait été saccagée par de jeunes Algériens venus assister à un match opposant la Tunisie à l’Algérie. Déjà la Belgique, la France et la Suisse se montrent peu enclines à héberger des matches de notre équipe nationale. Bientôt les Fennecs deviendront-ils « personna non grata » et ce par la faute d’énergumènes qui n’ont rien à voir avec le sport ? Le chien, dit-on, salit ceux qu’il aime le plus !

Il est temps de se pencher sur cette grave dérive pour y mettre le holà. Les Fennecs méritent des supporteurs à la hauteur de leurs talents.

dimanche 8 juin 2014

La preuve en images

Il s’appelle Brazuca et c’est le ballon officiel pour cette coupe du monde au Brésil. Le grand changement de ce ballon par rapport à ses prédécesseurs, c’est qu’il comporte six petites caméras en HD (haute définition).

 Pourquoi faire me direz-vous ? Pour l’heure, ces caméras ne serviront qu’à filmer des plans « inédits » (au ras du sol par exemple) pour des messages publicitaires. Mais voyons plus loin…
Mon nom est Brazuca
Certains ont imaginé débarrasser l’arbitre du poids très lourd d’accepter ou de refuser un but. Souvenons-nous de la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud et de ce but refusé au joueur anglais Frank Lampard contre l’Allemagne à Bloemfontein le 28 juin… Si la technologie avait été de mise, les choses se seraient passées autrement. Après tout le tennis (pour vérifier la décision d’un juge de ligne), le rugby (pour constater les essais) et le cricket (pour confirmer les décisions concernant les obstructions « leg before wicket » littéralement « jambe devant le guichet ») font déjà appel aux TIC (Technologies de l’information et de la Communication).
Arbitre de rugby demandant l'aide de la vidéo
Voyons comment en football les TIC pourraient venir au secours du référé. Deux systèmes s’affrontent ! Pour le premier dénommé système Hawk-Eye (« œil d’aigle »), conçu en 1999 par le Dr Paul Hawkins, il suffit de suivre la trajectoire d’un ballon en vol avec un degré de précision très élevé. « Ce système, basé sur le principe de la triangulation, utilise les images visuelles et les données de temps fournies par des caméras vidéo à grande vitesse placées en six points de l’aire de jeu ». En d’autres termes, si le ballon franchit complètement la ligne de but, on le saura immédiatement. Idem pour le second système dit « Cairos Technologies » où là le ballon est muni d’une puce qui communique avec de minces fils enterrés dans la surface de buts. Dès que le ballon franchit COMPLETEMENT la ligne de but, un signal est émis et l’arbitre le reçoit sur sa montre.
Le ballon devient "intelligent"


Alors pourquoi la FIFA et son président s’entêtent-ils à éloigner ces progrès technologiques du monde de la balle ronde ? Il faut croire que ceux qui veillent sur l’International Board (règlement qui régit le football) sont « vieux jeu » et de partout fusent des critiques pour demander que ce sport entre enfin dans le 21ème siècle. Le comédien Francis Huster dans son récent livre « Foot, samba et brazuca » n’a pas manqué lui aussi de dénoncer l’immobilisme de ces messieurs de la FIFA.

Et qu’on ne vienne surtout pas dire que le jeu risquerait d’être saucissonné si l’on devait faire appel à la confirmation d’un but par l’image, la preuve du contraire nous est fournie par le rugby.

Alors pour quand l’entrée du progrès dans le jeu à onze ?

jeudi 5 juin 2014

Les recalés


En cette période de passage des épreuves du baccalauréat, beaucoup seront des appelés et peu des élus.
Et tous les quatre ans, le couperet tombe, mais cette fois pour les footballeurs dont la sélection nationale participe à la phase finale du mondial. Comme au bac, c’est le drame pour ceux qui n’ont pas été retenus, et comme pour le bac, certains ne pourront être de la partie pour des ennuis physiques. Mais arrêtons là cette comparaison : la non sélection d’un joueur est très vite médiatisée et il n’en va pas de même pour le lycéen qui n’aura pas décroché le précieux sésame.
Voyons des réactions autour de quelques sélections nationales et à tout seigneur tout honneur commençons par celle des Fennecs. Le dernier « non retenu » est donc Adlène Guédioura. 
Guédioura ne participera pas à son 2ème mondial

Tous les médias ont publié cette photo le montrant, l’air dépité, quittant l’hôtel où résident les Fennecs. Vahid Halilhodzic s’en est expliqué lors d’une conférence de presse pour le moins mouvementée (saute d’humeur des journalistes algériens présents) : « N’employez pas le mot « écarté » pour Guédioura, il faut toujours que vous cherchiez la polémique, plutôt que de parler de jeu, de choses positives ».
Nasri une forte personnalité
Samir Nasri n’ira pas au Brésil avec les Bleus. Il a trouvé un avocat en la personne de Patrick Vieira, l’ancien champion du monde de 1998. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le sélectionneur des Tricolores en prend pour son grade : « Deschamps (n'était) pas assez  fort pour pouvoir gérer un joueur de tempérament comme l'ex marseillais…Quand tu parles de football, tu dois choisir ton meilleur joueur. Et quand tu es un top sélectionneur, tu dois composer avec le caractère des joueurs. ». Et d’ajouter que Samir Nasri avait travaillé très dur cette saison et qu’il méritait d’être retenu.
Seydou Doumbia en veut à Lamouchi
Seydou Doumbia, l’attaquant du CSKA Moscou, n’y va pas avec le dos de la cuiller quand il parle de Sabri Lamouchi, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire qui avait avancé des problèmes de dos pour ne pas le retenir : « (C’est) un gigantesque mensonge que je ne peux pas accepter. Le sélectionneur a fait un choix, qu'il l'assume plutôt que de tenir des propos mensongers sur mon intégrité physique. Mes problèmes de dos ne sont plus qu'un lointain souvenir, ils datent de 2012, si besoin je tiens à disposition tous les rapports médicaux le prouvant. Vraiment je suis scandalisé d'entendre de si misérables excuses. ».
Des problèmes de dos, Franck Ribéry en souffre, mais lui a été sélectionné par Deschamps. Radamel Falcao, de l’ASMonaco, pas entièrement rétabli, n’a pas eu cette chance de rejoindre, lui, la sélection colombienne.

A chacun son destin !

dimanche 1 juin 2014

L’union sacrée

Décidément certains voudraient bien voir les Fennecs se casser les dents !
Et il ne faut pas les chercher nécessairement dans les rangs de nos futurs adversaires. « Dieu gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ! » disait le philosophe Voltaire; le sélectionneur national pourrait reprendre cette phrase à son compte.
Rabah Saadane

Moh Chérif Hannachi
Il aura suffi que Halilhodzic ne retienne pas Azzedine Doukha, le portier de l’USMH, parmi les « Brésiliens » pour voir les boucliers se lever. Coup sur coup dans l’émission « Football Magazine », diffusée les vendredis sur la chaine 3, deux figures de premier plan du ballon rond national ont cloué le Bosnien au pilori. Et voilà tant Rabah Saadane que Mohand Hannachi qui y vont de leurs commentaires acerbes. Le président de la JSK avance même que la non sélection de Doukha serait consécutive à son arrivée dans le club kabyle. Rien que ça !
Voyons ce qui s’est passé chez les Tricolores pour le même problème de gardien de but. Steve Mandanda, numéro 2, se blesse et doit être remplacé sur la liste des sélectionnés français pour le Brésil. Stéphane Ruffier, le portier de Saint Etienne, est appelé à la rescousse mais pas au poste de numéro 3 mais bien comme doublure de Hugo Lloris, brûlant ainsi la politesse à Mickaël Landreau qui demeure le troisième gardien. 
Steve Mandanda
Personne n’a crié au scandale en scandant que « normalement c’est Landreau qui aurait dû remplacer Mandanda ». Bien mieux un sondage conforte Deschamp dans ce choix avec 67% d’opinions favorables.
Pendant que chez nous, on descend le Bosnien en flamme, Aimé Jacquet, l’ancien sélectionneur des Bleus, champions du monde en 1998, a déjeuné avec les protégés de Didier Deschamps pour leur apporter tout son soutien. « Il nous a parlé de la Coupe du monde, il nous a dit que c’était un moment fabuleux à partager ensemble, qu’il fallait que le groupe soit uni pour aller loin »  a déclaré le latéral gauche Lucas Digne.
Aimé Jacquet

Chez nous, le soutien aux Verts vient des hommes politiques comme le Premier Ministre Abdelmalek Sellal ou des gens de culture comme Cheb Khaled, mais dans le monde du football, on ne se bouscule pas au portillon pour réaffirmer que nous sommes tous derrière El Khadra.

Demain, il faudra se rappeler qu’il y a eu des oiseaux de mauvais augure qui n’avaient de cesse que de voir le sélectionneur national déguerpir au plus tôt quitte à sacrifier les Verts pour ce faire. L’union sacrée derrière notre équipe nationale devrait être une priorité pour tout ce qui compte dans le monde du sport en général et du football en particulier. Certains journalistes, en mal de « scoop », font malheureusement le jeu de ces tristes sires qui feraient vraiment grise mine si les Fennecs venaient à réussir un bon parcours en terre brésilienne.

jeudi 29 mai 2014

Hommages

« Si nous venons à mourir, défendez notre mémoire » ainsi parlait Mourad Didouche.
Mourad Didouche, héros de la révolution

C’est justement dans le quartier qui porte son nom, El Mouradia, que nait l’idée de rendre hommage aux sportifs disparus et en l’occurrence les anciens basketteurs du RAMA. Il y a une dizaine d’années déjà était organisée une rencontre à la mémoire d’un ancien président de ce club qui a marqué de son empreinte la balle au panier dans notre pays.

L’association « Ouled el houma », présidée par Abderrahmane Bergui, en fait autant depuis plusieurs années. Sa plus récente commémoration a eu lieu le 17 mai dernier au stade du 5 Juillet et l’on y a honoré, en présence du ministre des sports et du président du COA, deux footballeurs aujourd’hui disparus. Il s’agit d’Ahmed Lagoun, ancien dirigeant et joueur du MC Alger avec lequel il marqua en 1963 le premier but du derby « très classique » MCA-USMA et d’Abdelkader Benahmed, ancien joueur de l’USMH et du NAHD.

Aziz Derouaz
Le handball, à l’initiative d’Aziz Derouaz, ancien ministre des sports et l’un des plus grands entraîneurs du jeu à sept, n’est pas demeuré à la traîne. Plusieurs grands noms de cette discipline ont été honorés pour services rendus mais sans oublier les « chers disparus » par une association qui active sereinement en faisant des émules.

Abdelmadjid Rezkane
Et voilà que l’athlétisme s’y met aussi. Cette semaine, M. Baghdadi Si Mohamed, le mentor de la réforme du sport en Algérie dans les années 70, vient de publier un vibrant hommage à la mémoire d’un de ses amis, Belkacem Bensahraoui. Si Mohamed avait représenté notre pays en 1963 aux Jeux de l’Amitié de Dakar, avec les Bensahraoui, Ammi Tayeb, Ameur, Brakchi et autre Beddiaf. L’athlétisme à l’instigation d’Abdelmadjid Rezkane est en train de s’organiser et une association des anciens athlètes va bientôt prendre forme.

Un peu partout, on se souvient de ces hommes et de ces femmes qui ont contribué à bâtir le sport algérien. Cela réconforte de voir que du positif peut naître à côté des sombres histoires de magouilles qui marquent certaines fédérations. Le Comité Olympique Algérien gagnerait à s’associer à de telles démarches lui qui vient de fêter son cinquantenaire. Le futur musée de l’olympisme y contribuera grandement. Les chaînes de télé privées devraient penser à ces sportifs disparus. A El Moudjahid, c’était le regretté Rabah Saadallah qui se chargeait de faire revivre les boxeurs du passé.

Le flambeau dont parlait Mourad Didouche, c’est aussi d’honorer la mémoire de ceux qui ont servi le sport sans s’en servir !

dimanche 25 mai 2014

Mondialisation

Pour ne pas être en reste, en football aussi on fait dans « l’import-import » !
Finalement notre championnat qui vient de prendre fin n’est pas un grand pourvoyeur de joueurs candidats à l’expatriation. Ce qui prouve le niveau peu reluisant atteint par nos « locaux ». D’un mondial à l’autre, nous avons « exporté » vers l’Europe trois joueurs : Halliche, Soudani et Slimani. Aucun capé de l’ère Saadane n’active dans un club coté ou non outre Méditerranée. Par contre, on ne compte plus les joueurs d’Afrique subsaharienne ou franco-algériens qui ont posé leurs valises chez nous.
Le Camerounais Albert Ebossé meilleur buteur en Algérie
L’Algérie en foot est une destination attractive ! Des entraîneurs de plusieurs nationalités, mais surtout français, ont découvert que notre championnat méritait qu’on s’y intéresse. Au prix où ils sont payés, il est parfaitement compréhensible qu’ils fassent les yeux de Chimène aux recruteurs de clubs algériens. Mais très souvent, et il faut le reconnaître, ils sont d’un niveau bien supérieur à ce qu’exigerait notre compétition nationale. Même les joueurs africains, après un court séjour chez nous, trouvent à s’employer ailleurs au sein de clubs plus compétitifs, mieux dotés en équipements et surtout démontrant une ambition autrement plus grande que celle des clubs algériens.


Alors quand on constate que nos joueurs ne sont pas contents du sort qui leur est fait, on serait tenté de leur hurler : « mais pourquoi ne pas aller tenter votre chance ailleurs ! ». Inédit dans notre championnat, les footballeurs observent « 5 minutes de protestation » que d’aucuns ont vite (et à tort) affublé du nom de grève. Ainsi donc 800 000 Da pour un simple joueur et 1,2 million pour un international, ce n’est pas cher payé !
Sétifiens et Usmistes ont été les premiers à observer la "protesta"
Au moment où tant de chômeurs ne peuvent même pas rêver d’un SMIG, des joueurs qui n’ont d’autres mérite que de « taper » dans une balle (sinon ils auraient rejoint Halliche et compagnie) trouvent que leur rémunération n’est pas assez valorisante et tout cela parce que notre championnat s’est accolé une étiquette imméritée de « professionnel ». Le holà des autorités footballistiques n’est pas du goût de ces messieurs, alors qu’à cela ne tienne : remplaçons-les tous par des footballeurs étrangers. Après tout les travailleurs chinois et turcs construisent bien tout chez nous… ?

Quand on a une rémunération qui est de l’ordre de 15 fois supérieure à celle d’un professeur d’université, on devrait avoir la décence de ne pas se laisser aller à ces démonstrations intempestives sur les terrains.

La mondialisation en foot, c’est celle du talent, pas celle de l’argent !