dimanche 25 mai 2014

Mondialisation

Pour ne pas être en reste, en football aussi on fait dans « l’import-import » !
Finalement notre championnat qui vient de prendre fin n’est pas un grand pourvoyeur de joueurs candidats à l’expatriation. Ce qui prouve le niveau peu reluisant atteint par nos « locaux ». D’un mondial à l’autre, nous avons « exporté » vers l’Europe trois joueurs : Halliche, Soudani et Slimani. Aucun capé de l’ère Saadane n’active dans un club coté ou non outre Méditerranée. Par contre, on ne compte plus les joueurs d’Afrique subsaharienne ou franco-algériens qui ont posé leurs valises chez nous.
Le Camerounais Albert Ebossé meilleur buteur en Algérie
L’Algérie en foot est une destination attractive ! Des entraîneurs de plusieurs nationalités, mais surtout français, ont découvert que notre championnat méritait qu’on s’y intéresse. Au prix où ils sont payés, il est parfaitement compréhensible qu’ils fassent les yeux de Chimène aux recruteurs de clubs algériens. Mais très souvent, et il faut le reconnaître, ils sont d’un niveau bien supérieur à ce qu’exigerait notre compétition nationale. Même les joueurs africains, après un court séjour chez nous, trouvent à s’employer ailleurs au sein de clubs plus compétitifs, mieux dotés en équipements et surtout démontrant une ambition autrement plus grande que celle des clubs algériens.


Alors quand on constate que nos joueurs ne sont pas contents du sort qui leur est fait, on serait tenté de leur hurler : « mais pourquoi ne pas aller tenter votre chance ailleurs ! ». Inédit dans notre championnat, les footballeurs observent « 5 minutes de protestation » que d’aucuns ont vite (et à tort) affublé du nom de grève. Ainsi donc 800 000 Da pour un simple joueur et 1,2 million pour un international, ce n’est pas cher payé !
Sétifiens et Usmistes ont été les premiers à observer la "protesta"
Au moment où tant de chômeurs ne peuvent même pas rêver d’un SMIG, des joueurs qui n’ont d’autres mérite que de « taper » dans une balle (sinon ils auraient rejoint Halliche et compagnie) trouvent que leur rémunération n’est pas assez valorisante et tout cela parce que notre championnat s’est accolé une étiquette imméritée de « professionnel ». Le holà des autorités footballistiques n’est pas du goût de ces messieurs, alors qu’à cela ne tienne : remplaçons-les tous par des footballeurs étrangers. Après tout les travailleurs chinois et turcs construisent bien tout chez nous… ?

Quand on a une rémunération qui est de l’ordre de 15 fois supérieure à celle d’un professeur d’université, on devrait avoir la décence de ne pas se laisser aller à ces démonstrations intempestives sur les terrains.

La mondialisation en foot, c’est celle du talent, pas celle de l’argent !

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