Pour ne pas être en
reste, en football aussi on fait dans « l’import-import » !
Finalement notre
championnat qui vient de prendre fin n’est pas un grand pourvoyeur de joueurs
candidats à l’expatriation. Ce qui prouve le niveau peu reluisant atteint par
nos « locaux ». D’un mondial à l’autre, nous avons
« exporté » vers l’Europe trois joueurs : Halliche, Soudani et
Slimani. Aucun capé de l’ère Saadane n’active dans un club coté ou non outre
Méditerranée. Par contre, on ne compte plus les joueurs d’Afrique subsaharienne
ou franco-algériens qui ont posé leurs valises chez nous.
Le Camerounais Albert Ebossé meilleur buteur en Algérie |
L’Algérie en foot est
une destination attractive ! Des entraîneurs de plusieurs nationalités,
mais surtout français, ont découvert que notre championnat méritait qu’on s’y
intéresse. Au prix où ils sont payés, il est parfaitement compréhensible qu’ils
fassent les yeux de Chimène aux recruteurs de clubs algériens. Mais très
souvent, et il faut le reconnaître, ils sont d’un niveau bien supérieur à ce
qu’exigerait notre compétition nationale. Même les joueurs africains, après un
court séjour chez nous, trouvent à s’employer ailleurs au sein de clubs plus
compétitifs, mieux dotés en équipements et surtout démontrant une ambition
autrement plus grande que celle des clubs algériens.
Alors quand on constate
que nos joueurs ne sont pas contents du sort qui leur est fait, on serait tenté
de leur hurler : « mais pourquoi ne pas aller tenter votre chance
ailleurs ! ». Inédit dans notre championnat, les footballeurs observent
« 5 minutes de protestation » que d’aucuns ont vite (et à tort)
affublé du nom de grève. Ainsi donc 800 000 Da pour un simple joueur et
1,2 million pour un international, ce n’est pas cher payé !
Sétifiens et Usmistes ont été les premiers à observer la "protesta" |
Au moment où tant de
chômeurs ne peuvent même pas rêver d’un SMIG, des joueurs qui n’ont d’autres
mérite que de « taper » dans une balle (sinon ils auraient rejoint
Halliche et compagnie) trouvent que leur rémunération n’est pas assez
valorisante et tout cela parce que notre championnat s’est accolé une étiquette
imméritée de « professionnel ». Le holà des autorités
footballistiques n’est pas du goût de ces messieurs, alors qu’à cela ne
tienne : remplaçons-les tous par des footballeurs étrangers. Après tout
les travailleurs chinois et turcs construisent bien tout chez nous… ?
Quand on a une
rémunération qui est de l’ordre de 15 fois supérieure à celle d’un professeur
d’université, on devrait avoir la décence de ne pas se laisser aller à ces
démonstrations intempestives sur les terrains.
La mondialisation en
foot, c’est celle du talent, pas celle de l’argent !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire