dimanche 8 juin 2014

La preuve en images

Il s’appelle Brazuca et c’est le ballon officiel pour cette coupe du monde au Brésil. Le grand changement de ce ballon par rapport à ses prédécesseurs, c’est qu’il comporte six petites caméras en HD (haute définition).

 Pourquoi faire me direz-vous ? Pour l’heure, ces caméras ne serviront qu’à filmer des plans « inédits » (au ras du sol par exemple) pour des messages publicitaires. Mais voyons plus loin…
Mon nom est Brazuca
Certains ont imaginé débarrasser l’arbitre du poids très lourd d’accepter ou de refuser un but. Souvenons-nous de la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud et de ce but refusé au joueur anglais Frank Lampard contre l’Allemagne à Bloemfontein le 28 juin… Si la technologie avait été de mise, les choses se seraient passées autrement. Après tout le tennis (pour vérifier la décision d’un juge de ligne), le rugby (pour constater les essais) et le cricket (pour confirmer les décisions concernant les obstructions « leg before wicket » littéralement « jambe devant le guichet ») font déjà appel aux TIC (Technologies de l’information et de la Communication).
Arbitre de rugby demandant l'aide de la vidéo
Voyons comment en football les TIC pourraient venir au secours du référé. Deux systèmes s’affrontent ! Pour le premier dénommé système Hawk-Eye (« œil d’aigle »), conçu en 1999 par le Dr Paul Hawkins, il suffit de suivre la trajectoire d’un ballon en vol avec un degré de précision très élevé. « Ce système, basé sur le principe de la triangulation, utilise les images visuelles et les données de temps fournies par des caméras vidéo à grande vitesse placées en six points de l’aire de jeu ». En d’autres termes, si le ballon franchit complètement la ligne de but, on le saura immédiatement. Idem pour le second système dit « Cairos Technologies » où là le ballon est muni d’une puce qui communique avec de minces fils enterrés dans la surface de buts. Dès que le ballon franchit COMPLETEMENT la ligne de but, un signal est émis et l’arbitre le reçoit sur sa montre.
Le ballon devient "intelligent"


Alors pourquoi la FIFA et son président s’entêtent-ils à éloigner ces progrès technologiques du monde de la balle ronde ? Il faut croire que ceux qui veillent sur l’International Board (règlement qui régit le football) sont « vieux jeu » et de partout fusent des critiques pour demander que ce sport entre enfin dans le 21ème siècle. Le comédien Francis Huster dans son récent livre « Foot, samba et brazuca » n’a pas manqué lui aussi de dénoncer l’immobilisme de ces messieurs de la FIFA.

Et qu’on ne vienne surtout pas dire que le jeu risquerait d’être saucissonné si l’on devait faire appel à la confirmation d’un but par l’image, la preuve du contraire nous est fournie par le rugby.

Alors pour quand l’entrée du progrès dans le jeu à onze ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire