Les Fennecs auraient pu
tomber mieux question commentateurs télé !
Les
« speakers » nous bassinent avec leur sempiternelle « Algérie
seule représentante du monde arabe » occultant par là même que les Fennecs
ont gagné leur billet sur le continent africain et qu’ils ne représentent que
ce continent. S’ils viennent de la radio, ils gardent leurs vieux réflexes de
tout décrire alors qu’à la télé, c’est l’image qui compte et non pas la voix.
Très souvent, ils oublient le match et entrent dans des commentaires oisifs qui
n’ont rien de sportif.
Mesut Ozil |
Sur le même plan, ce
qui choque le téléspectateur, c’est cette propension qu’ont les commentateurs
arabophones de nos chaînes tant publiques que privées d’arabiser les prénoms
des sportifs et coachs étrangers. Ainsi notre sélectionneur national devient
« Ouahid » alors que pour la terre entière son prénom est Vahid. Lors
du match Allemagne-Portugal, le pauvre Ozil est devenu « Messaoud »
lui qui se prénomme Mesut. Les intervenants sur la radio et télévision francophones,
la Chaine 3 et Canal Algérie, eux, n’ont pas ce travers. Bizarre non ?
A ce train là va-t on
« arabiser » les prénoms de tous les joueurs musulmans ?
Mamadou Sakho |
Ainsi l’international
turc, milieu de terrain du Fenerbahçe Mehmet Topuz et Mamadou Sakho, le
footballeur international français, défenseur central à Liverpool
auraient comme prénom Mohamed,
Reza Ghoochannejhad le footballeur iranien, attaquant à Charlton
Athletic hériterait du prénom de Réda
tandis que Mohamed Naguib, le footballeur international égyptien et défenseur
au sein d'Al Ahly se transformerait en Nadjib. En poussant plus loin le
bouchon, que dire de Jesús Navas González, le footballeur espagnol qui
évolue au poste de milieu de terrain et d'ailier à Manchester City et qui soudain dans les
commentaires deviendrait Aissa Navas.
Lakhdar Belloumi |
Il est vrai que ces
commentateurs ont de qui tenir. En 1982, leurs prédécesseurs n’avaient-ils pas
transformé la ville espagnole de Guadalajara en Oued el Hajara. Presqu’à la même période, les villes algériennes
n’avaient-elles pas été métamorphosées avant que la raison ne reprenne le
dessus. Ainsi en français, Blida était « El Boulaida », Constantine
« Qaçentina » et Oran « Wahran », sans oublier Alger qui,
le temps d’un simple été, devenait, dans la langue de Molière, « El
Djazair ».
Que penseraient ces
commentateurs en mal d’inspiration, si dans les années 8O, notre idole Lakhdar
Belloumi s’était tour à tour prénommé Green,
Vert ou Verde au bon vouloir des commentateurs anglais, français ou
portugais. Cela paraitrait incongru, n’est-ce pas ?
Alors de grâce rendez à
« César ce qui appartient à César » et en premier lieu son prénom.
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