dimanche 14 février 2010

Parlons sport du 12 décembre 2009

Bonjour Abdennour Nouiri, dans cette chronique hebdomadaire, « Parlons sport », vous avez habitué nos auditeurs à suivre avec vous l’actualité sportive, mais vue d’un autre angle. Cette semaine, deux polémiques ont surgi

La première a trait à la coupe d’Algérie. Il semble qu’un bras de fer va bientôt opposer six clubs à la fédération de football. Qui a tort qui a raison ?

D’abord un bref rappel des faits. En début de saison la FAF à la recherche de sponsors, confie à un opérateur téléphonique l’exclusivité de la coupe d’Algérie. En d’autres termes, toutes les équipes disputant cette compétition ne porteront que le logo de ce sponsor sur leurs maillots. L’information est communiquée à tous les clubs dès l’orée de cette saison. A l’occasion de l’entrée en lice des clubs de D1, six formations se réunissent dans un hôtel et font savoir qu’elles n’appliqueront pas la réglementation de la FAF et que leurs joueurs porteront le jour des matches de coupe d’Algérie le logo de leur propre sponsor, un autre opérateur téléphonique. Ces six clubs sont pratiquement les ténors de notre championnat et il s’agit de l’ASO, de l’ESS, de la JSK, du MCA, du MCO et de l’USMAlger. La FAF pressentant la fronde avait publié sur son site les sanctions encourues par les contrevenants. La main sera lourde qui s’abattra sur le groupe des Six. D’ores et déjà on peut s’attendre à leur élimination sine die de la compétition populaire et ce quel que soit le résultat obtenu. De plus, il y aura retrait de 3 points du classement de D1, interdiction de disputer la coupe pendant deux saisons sans omettre une amende substantielle d’un million de dinars. Alors la question qui se pose est la suivante : le jeu en vaut-il la chandelle ? La cohésion des Six risque très probablement de voler en éclats, car on voit mal la FAF faire marche arrière. Au final, il y aura eu beaucoup de bruit pour rien car le jour des matches tout sera rentré dans l’ordre. Ceci étant le sponsor des six aura dû être plus perspicace en négociant les contrats avec ces six clubs : ne dit-on pas que nul n’est sensé ignorer la loi ?

La seconde polémique vise la probable sélection de Mehdi Lacen au sein des Fennecs pour disputer la prochaine CAN en Angola… ?

Le sociétaire du club espagnol de Santander n’avait pas été aussi prompt que Meghni, Yebda ou Abdoun à rejoindre les rangs des Fennecs lorsqu’il avait été approché par des émissaires de la FAF. Du coup, des âmes soit disant charitables élèvent leurs voix pour faire barrage à la sélection de ce joueur. On n’hésite pas à impliquer des internationaux en leur faisant dire que seuls ceux ayant participé aux matches de qualification sont susceptibles de participer aux rencontres d’Angola puis à celles d’Afrique du Sud. Saadane relayé par Madjer a tracé la ligne rouge. Il est le seul à déterminer qui mérite ou non d’être appelé en équipe nationale. Nul joueur des Fennecs et encore moins toute autre personne quelle qu’elle soit n’est en mesure d’imposer des règles de sélection. Rabah Madjer l’a bien rappelé hier sur notre antenne : les joueurs sont des professionnels et ils n’ont pas à décider qui a ou n’a pas sa place en sélection. Alors de grâce, laissons qui de droit accomplir sa mission et arrêtons de lui mettre des bâtons dans les roues. Saadane a assez de soucis comme cela car il ne reste plus qu’un mois avant l’Angola et c’est lui seul qui sera jugé sur les résultats obtenus. Et comme vous appréciez les proverbes par lesquels j’illustre mes propos, mon cher Abdou, je vous dirai « à chacun son métier et les vaches seront bien gardées » .

Vous venez à l’instant de parler de professionnels . Vous me tendez la perche pour évoquer le séminaire sur le marketing qui s’est déroulé à l’hôtel El Aurassi… Pas grand monde parmi les représentants de clubs … ?

A l’exception d’un responsable du Paradou, les autres étaient, comme il fallait s’y attendre, aux abonnés absents. Et pourtant de hauts responsables étaient présents à ce deuxième rendez-vous consacré au marketing sportif comme le secrétaire d’Etat à la communication, le président du Comité olympique ou le DG d’Air Algérie. Comment des formations qui annoncent à qui veut les entendre qu’elles veulent accéder au statut de clubs professionnels peuvent ignorer un rendez-vous où d’éminents conférenciers ont deux jours durant débattu des voies et moyens susceptibles de permettre à notre sport d’opérer sa mue. A moins que nos clubs de l’élite n’aient déjà en tête leur propre plan pour passer au professionnalisme.

Mis à part la défection des clubs vedettes, que peut-on retenir de ce séminaire ?

Les organisateurs, me semble-t-il, devraient mieux choisir leurs conférenciers. Je crois qu’il est inutile comme l’ont fait certains intervenants de venir parler de théorie devant un parterre qui n’aspirait qu’à débattre de questions touchant au sport national. De la théorie par contre il en sera question lors de la journée d’étude qu’organisera HEC Alger, le nouveau nom de l’INC de Ben Aknoun au courant du 1er trimestre de l’an prochain et seront abordés tous les points relatifs à la formation managériale en sport. D’autre part, l’agence chargée par la FAF de s’occuper du marketing a annoncé que des actions en justice seraient intentées contre les personnes morales qui dorénavant utiliseront l’image de l’équipe nationale alors qu’elles ne disposent pas d’un contrat en bonne et due forme avec la FAF. Un concessionnaire automobile français se trouve dans le collimateur de cette agence qui n’entend plus laisser place au laxisme.

Un dernier mot sur Ziyaya… ?

Abdelmalik Ziyaya mériterait de figurer dans l’effectif d’un club professionnel. Djadaoui l’a supervisé hier à Sétif, pour le compte de Sochaux : espérons qu’au mercato l’avant centre de l’entente puisse rejoindre le club cher à cette marque automobile dont le symbole est un lion : Ziyaya y rugira comme un roi de la jungle et les Fennecs n’y trouveront que des avantages.

C’est que nous lui souhaitons. Nous vous retrouverons, Abdennour Nouiri, la semaine prochaine, pour un autre regard sur l’actualité sportive.

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