vendredi 19 février 2010

Parlons sport du 24 octobre 2009

Bonjour, Abdennour, cette semaine, ce qui a retenu votre attention c’est essentiellement la participation de nos cadets au prochain mondial. Ils se sont d’ailleurs envolés en direction du Nigéria jeudi. Pour vous, cette participation à une coupe du monde, c’est le signe d’un renouveau … ?

Vous savez en football, comme en toute chose d’ailleurs, il n’y a que peu de place au miracle. Seul le travail, et le travail de longue haleine en particulier, donc seul le travail paie. Voyez ce qui s’est passé pour cette équipe. Depuis plus de deux ans, la fédération a regroupé une trentaine de jeunes qui s’étaient mis en évidence lors de différentes sélections régionales. Ainsi est née l’académie de la FAF. Pour driver cette équipe, on fait appel à Ibrir qui avait fait ses preuves au Canada. Avec son adjoint Meddane, le courant passe bien. Ces jeunes vivent pratiquement tout le temps ensemble. Les moyens sont mis à leur disposition, il n’y a pas de raison pour que les résultats ne suivent pas…

Je reviens à ma question : peut-on dire que c’est le renouveau pour le football algérien… ?

Je vais vous faire une réponse de Normand : p’tet ben qu’oui, p’tet ben qu’non. Oui, si l’on s’en tient aux résultats de cette équipe qui a terminé sur la seconde marche du podium lors de la coupe d’Afrique des Nations des U17 organisée en avril à Alger. Deuxième, c’est pas mal, même si nos jeunes fennecs auraient pu aspirer à la première place si la CAF avait bien fait son travail en empêchant que certaines équipes comme la Gambie se présentent avec des joueurs de plus de 17 ans. Oui, si l’on se réfère à la participation de nos juniors en 1979 à la coupe du monde au Japon. Les résultats ont les connaît tous, les coéquipiers de Madjer ont terrassé 3 ans plus tard l’équipe d’Allemagne à Jijon. C’est vrai que quand on travaille chez les jeunes, on peut s’attendre à atteindre des résultats tôt ou tard.

Alors pourquoi non … ?

Tout simplement parce qu’une hirondelle ne fait pas le printemps. Ou mieux encore, il ne faut pas que cette équipe soit l’arbre qui cache la forêt. C’est vrai que pour les sélections nationales, nous sommes sur une courbe ascendante, mais pour ce qui est des clubs, il y aurait beaucoup à redire. Si la FAF n’avait pas mis le holà, on aurait encore dans nos clubs plusieurs joueurs de plus de 32 ans et certainement au moins 3 joueurs de l’Afrique sub saharienne. Cette politique du résultat à tout prix a montré ses limites mais les présidents de clubs n’en ont cure. Après 3 ou 4 mauvais résultats, on vire l’entraîneur ; à croire que ces présidents croient en l’existence d’un Merlin l’enchanteur.

Pour revenir à nos U17, quelles sont leurs chances dans ce mondial… ?

Gardons les pieds sur terre ! Au cours d’un match de préparation, nos jeunes Fennecs ont été sévèrement battus par les Allemands qui eux aussi sont qualifiés pour le Nigéria. Ce lundi face à l’Italie, pour leur première sortie, on sera de tout cœur avec eux. Les poulains d’Ibrir sont animés d’une rage de vaincre. Il n’est jusqu’au dernier arrivé, Julien Lopez qui ne rêve de victoire.

Justement un mot sur ce joueur qui évolue à Montpellier et qui a été découvert par hasard par les sélectionneurs…

Ibrir était allé superviser Amari de Marseille, Marseille qui rencontrait ce jour-là Montpellier. Et voilà qu’un jeune se pointe et avec beaucoup de culot il dit à l’entraîneur qu’il est de mère algérienne et qu’il aimerait bien lui aussi gagner sa place en sélection. La suite, c’est lui qui la raconte …

La mayonnaise semble prendre entre joueurs locaux et joueurs qui nous viennent de l’étranger… ?

Nous avons la chance d’avoir des joueurs qui possédant la double nationalité veulent revêtir les couleurs nationales. Ces joueurs comme Meghni, Yebda ou Abdoun et bientôt, on l’espère, Boudebouz vont porter haut notre drapeau. Maintenant il reste à trouver sur notre sol des joueurs d’exception comme ceux que je viens de citer. Un club a compris que le travail paie, c’est le Paradou AC et son école de football qui fait tant parler d’elle…

Et bien nous en parlerons une prochaine fois et en attendant bonne chance à nos fennecs. Abdennour Nouiri on vous retrouve la semaine prochaine pour un autre regard sur l’actualité sportive.

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