dimanche 14 février 2010

Parlons sport du 13 février 2010

Abdennour Nouiri bonjour, dans ce « Parlons sport », nous allons évoquer de nouveau la décision de la CAF de suspendre le Togo, une décision incompréhensible … ?

Personne ne souscrit à cette décision inique et scandaleuse. Plusieurs milliers de Togolais sont d’ailleurs sortis dans les rues de Lomé pour exiger de la CAF qu’elle annule cette suspension pour deux CAN successives qui frappe les coéquipiers d’Adébayor. Ce n’est pas parce que notre pays n’est pas touché directement que nous devrions passer sous silence ou à tout le moins occulter ce qui s’apparente à un déni de justice, un véritable fait du prince. Comment les Togolais auraient pu disputer une compétition après avoir été touchés dans leur chair ? Si l’équipe d’Egypte avait été mitraillée, croyez-moi la CAF aurait été beaucoup plus conciliante…

Justement parlons-en de l’Egypte qui accueille depuis jeudi le championnat d’Afrique des nations de handball. Il semble que les Egyptiens aient voulu faire oublier le caillassage du Caire en accueillant nos handballeurs avec des fleurs ?

Des fleurs, c’est quand même mieux que des cailloux, cela permet de garder le sourire de part et d’autre. Espérons que le public égyptien en prendra de la graine et la page sera définitivement tournée entre deux pays que rapprochent tellement de choses… Enfin on verra bien d’ici la fin de cette compétition comment évolueront les choses.

Un regret, les téléspectateurs algériens ne verront pas ce championnat d’Afrique de handball…

C’est vraiment incompréhensible qu’une compétition d’une telle envergure soit absente des petits écrans algériens. L’ENTV n’a pas encore communiqué sur cette absence de retransmission. On ne peut que spéculer sur la somme à débourser. Pendant ce temps-là les mordus de la petite balle vont se brancher sur la chaîne tunisienne satellitaire qui du coup rafle pas mal de spots publicitaires. Ce qui aurait pu être dépensé pour les droits de retransmission aurait pu être couvert par des rentrées publicitaires, car ne l’oublions pas de telles compétitions sont chouchoutées par les annonceurs. Un ratage de l’ENTV qui mérite explication…

Un grand rendez-vous sportif mondial a débuté cette nuit, les jeux olympiques d’hiver de Vancouver… La neige s’est fait longtemps désirer … ?

On aurait dû les organiser sur la côte Est des Etats unis où l’on a mesuré plus d’1,4O m de neige, neige que l’on a ramené par camions à Vancouver. 15 000 hommes pour la sécurité cela représente 600 millions de dollars soit le quart du budget de ces jeux, c’est dire si les Canadiens ne tiennent pas à ce que leurs jeux soient entaché pas quoi que ce soit.

L’Algérie sera présente à ces jeux et on le doit à un jeune de 17 ans…

Grâce à Mehdi Khelifi, notre pays fera parti des 82 nations présentes à ces JO de Vancouver. Ce jeune homme de 17 ans et 4 mois, né en France, est élève au lycée sportif des Pyrénées et il a fait un véritable périple de quelques 5000 km à travers plusieurs pays pendant le mois de décembre pour gagner son ticket pour ces 21ème jeux d’hiver. Au total, il aura pris part à 5 compétitions consécutives avant de se voir consacrer comme l’un des plus jeunes compétiteurs sur ski de fond. Mehdi Khelifi est le seul compétiteur algérien alors que pour la 20ème édition de Turin notre drapeau était porté par Christelle Douibi et Nourredine Bentoumi.

On peut dire merci à nos sportifs résident en France, car on les retrouve pratiquement dans toutes les disciplines… ?

Vous avez raison de dire qu’ils sont présents dans toutes nos sélections nationales. Qu’ils portent des prénoms français comme celui de Christelle Douib ou même un prénom et un nom pas du tout usités chez nous comme ce fut le cas de Julien Lopez pour les moins de 17 ans en football, donc qu’ils portent des patronymes français ne posent plus problème chez nous. Les Verts font recette et les footballeurs n’y sont pas étrangers. Certains diront qu’ils n’ont pas été formés chez nous, c’est vrai, mais n’ayons pas l’esprit chagrin et savourons le plaisir de voir notre drapeau flotter parmi les autres nations sportives.

En parlant de formation, il est question de passer au professionnalisme dès la saison prochaine. Est-ce vraiment réaliste… ?

Vous savez les centres de formation sont une condition sine qua non de l’existence de clubs professionnels qui ne peuvent se permettre d’acheter des joueurs chaque saison au prix fort. Quelques uns des joueurs du cru gagneront leurs galons au sein de l’équipe fanion, d’autres seront cédés à d’autres formations ce qui se traduira par des recettes supplémentaires. Car qu’on se le dise, le club professionnel doit être capable de générer des fonds par ses propres moyens. Les produits dérivés, l’organisation de matches de galas devraient eux aussi venir augmenter les recettes du club professionnel. On ne comptera plus que sur les subventions de l’Etat ou des collectivités locales, les rentrées publicitaires ou les retombées des droits de retransmission télé. Ce club là devra être géré par de véritables patrons qui sauront faire fructifier le patrimoine mis à leur disposition par les actionnaires. Car ne l’oublions pas ce genre de clubs appartiendra à un certain nombre de personnes physiques ou morales regroupées au sein de sociétés par actions. Maintenant que je vous ai esquissé ce doit être le club professionnel, je peux répondre à votre question : non ce n’est pas très réaliste de parler de professionnalisme dès la saison prochaine alors même que les problèmes juridiques liés à l’existence de ces clubs ne sont pas encore réglés sans parler du fait que la concession des stades reste toujours comme un préalable qui est loin d’être levé. Il nous reste quelques mois avant le début de la prochaine saison et la coupe du monde sera entre temps passée par là… Croyez-vous que l’on puisse d’ici là trouver huit clubs qui rempliront les critères pour être versés dans le professionnalisme ? Permettez-moi d’être sceptique…

Nous aurons l’occasion de revenir sur ce sujet du professionnalisme dans un prochain « Parlons sport » qui vous permettra, Abdennour Nouiri, de décrypter avec nous l’actualité sportive.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire