dimanche 2 mars 2014

Revoilà la France

Longtemps la balle au panier algérienne a maintenu de bonnes relations avec son homologue française. Dans les années 70, même si la présence des Pays de l’Est en Algérie était nettement perceptible, les échanges avec l’Hexagone se portaient fort bien. Une région comme l’Alsace s’était même fait un point d’honneur à envoyer ses sélections en Algérie et à recevoir en retour les capés de notre pays. Je me souviens même de stages communs entre notre équipe nationale féminine et la sélection universitaire française organisés à l’ex-CNEPS de Ben Aknoun.

Les liens entre les deux fédérations étaient très forts et faisaient fi des aléas politiques ou économiques. On rencontrait même un Français comme président de la commission des Règlements et Qualifications au sein de la FABB. Marcel Banuls était né en Algérie et il n’arrivait pas à la quitter. Les plus anciens se souviennent de sa haute carrure sous sa djellaba, une pipe pendue aux lèvres et sa fermeté à la table de marque.
Quand Hédi Benmesbah s’est installé en Alsace, lui qui avait été DTN du basket algérien, il a tenté de rameuter vers la sélection algérienne des éléments de valeur évoluant dans le championnat français et possédant les deux nationalités.
Cependant cette proximité linguistique n’a pas donné lieu à une coopération soutenue et le basket algérien est tombé dans le marasme ne s’illustrant qu’une seule fois en 2001 en atteignant la finale de l’Afro-Basket, second podium après celui de 1965 (médaille de bronze). Des trois sports collectifs, le basket était vraiment le plus mal loti. La politique de la formation, notamment à travers le lancement du Mini Basket, avait été reléguée aux calendes grecques.


Du coup la signature de la convention de coopération entre les deux fédérations algérienne et française, ce jeudi au siège du Comité Olympique Algérien, prend une nouvelle tournure. L’objectif  est de « tirer profit de l’expertise française dans la prospection des jeunes talents et leur accompagnement jusqu’en seniors afin de bénéficier d’un apport conséquent au profit du basket-ball algérien », a confié le président de la FABB, Rabeh Bouarifi. Son homologue français, Jean-Pierre Suitat, est persuadé que ce partenariat sera particulièrement fructueux dans les jeunes catégories et qu’il portera ses fruits à moyen terme. La première action notable sera matérialisée par un stage de perfectionnement pour les entraîneurs de la super-division qui se tiendra à Alger du 22 au 24 mars.
L'apport des Français sera non négligeable

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