dimanche 16 février 2014

Sotchi? Connais pas!

C’est un ravissement, un pur plaisir que de retrouver, quatre décennies plus tard, ce journal El Moudjahid qui m’avait ouvert ses colonnes, moi le jeune étudiant qui débutait dans le journalisme à travers une discipline, le Basketball, dans laquelle je faisais aussi mes premiers pas (et que j’ai appris à apprécier). 

Ce retour aux sources me permet aujourd’hui de rendre hommage aux hommes d’El Moudjahid aux côtés desquels j’avais appris le métier « sur le tas » comme on dit. Beaucoup d’entre eux nous ont quittés et c’est avec un certain pincement au cœur que j’évoque aujourd’hui la mémoire des Mokhtar Chergui, Abdelaziz Hassani, Mohamed Meghiref, Abdelkader Tilmatine, Rabah Saadalah… Dans cette rédaction sportive, je retrouvai des jeunes de mon âge dont certains se sont faits un nom comme Mohamed Rachedi dans le handball ou Ahmed Achour, aujourd’hui encore sur la brèche et qui demeure l’un des meilleurs connaisseurs du ballon rond. Mon retour à la rue de la Liberté me permet de retrouver avec plaisir l’homme sans qui le tennis algérien ne serait pas ce qu’il est et j’ai cité l’inénarrable OAO, Omar Ait Ouméziane (nous avions débuté notre aventure journalistique à El Moudjahid à deux mois d’intervalle).
J’aurai le plaisir de retrouver les lecteurs d’El Moudjahid, chaque dimanche pour cette chronique qui se voudra une sorte de clin d’œil pour ceux qui vivent intensément leur sport.



Nourredine Maurice Bentoumi et Christelle laura Douibi
Sotchi a débuté la semaine écoulée avec une cérémonie d’ouverture qui nous en a mis plein les yeux. Ces jeux d’hiver, Poutine les a voulus et Poutine les a réussis lui qui n’en finit pas de nous étonner avec sa capacité de pratiquer plusieurs sports et d’y exceller. Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes si ce n’est cette petite tache dans ces festivités mondiales : le drapeau algérien n’a pas été aperçu lors du défilé des délégations. Pourtant, on aurait aimé le voir flotter au vent, nous qui en sommes si fiers que nous le mettons en exergue sur tous les stades d’Europe où se déroulent des matches qui n’intéressent pas forcément les Fennecs. Aux jeux de Turin, deux skieurs, Christelle Douibi et Noureddine Bentoumi, du club Luc de Grenoble, nous avaient représentés. Douibi, spécialiste en ski alpin, avait participé dans quatre épreuves (la décente, le super G, le slalom et le géant). De son côté, Bentoumi, spécialiste en ski de fond (ou ski nordique), avait pris le départ du 10 km et du 50 km. 



Quatre ans plus tard à Vancouver, l’Algérie était présente grâce à Mehdi Khelifi âgé d’à peine 17 ans. A Sotchi, ce n’est pas par ici que se retrouveront les Algériens amoureux de la neige. Pourtant et en France et au Québec ou ailleurs de jeunes sportifs d’origine
Mehdi Khelifi

algérienne pratiquent ces sports qui ne sont guère prisés chez nous. Pourquoi ne pas leur faire appel ? A l’image du football qui compte près de 90% de joueurs issus de l’Hexagone, les sports d’hiver auraient pu recruter au sein de notre communauté émigrée. Le drapeau algérien absent à Sotchi, à qui la faute ?

Est-ce une question d’argent ? Je suis certain que nombre de nos compatriotes, chefs d’entreprises ici ou à l’étranger, n’auraient pas manqué de répondre à l’appel du cœur, celui de voir notre drapeau flotter haut dans le ciel russe et auraient mis la main à la poche pour sponsoriser la fédération des sports de montagnes au cas où elle se serait trouvée en difficulté financière et que son budget ne lui aurait pas permis de prendre en charge une telle participation. 
Faisons attention, il n’y a pas que Nabil Bentaleb des Spurs qui vaille la peine qu’on s’y intéresse.

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