samedi 6 mars 2010

Parlons sport du 6 mars 2010

Pour commencer ce Parlons sport, on va s’intéresser à Algérie-Serbie. Que vous inspire cette rencontre amicale remportée 3 à 0 par les visiteurs …
Commençons par cette première apparition de Mehdi Lacen et non pas Lahcen comme on l’appelle parfois de ci de là. Lacen, c’était comme l’Arlésienne ! Il est en effet venu à Alger, on l’a vu au 5 juillet mais qui a pu l’approcher à part les joueurs ? La télé lors de son arrivée à Dar el Beida. La presse écrite et radio repassera. Du côté de la FAF on a bien compris l’importance de ce proverbe : « une image vaut mieux que mille mots ». Sur le terrain, Mehdi Lacen a fait ce que fait tout néo capé : il a fait de son mieux ! Le public ne s’y est pas trompé qui l’a applaudi à sa sortie à 10 minutes de la fin du match.
Cet épisode Lacen prouve, si besoin en était, que le cheikh Saadane n’abandonne pas facilement quand il a une idée en tête. Après le match, il a con-fié que les portes de l’équipe nationale demeuraient ouvertes et surtout pour cer-tains compartiments dont celui de la défense avec des renforts probables pour les postes de gardien de but et d’arrière droit. Là aussi, Saadane n’a pas modifié de cap et lors de la conférence de presse de décembre il avait déjà annoncé la cou-leur concernant le recrutement…
Vous venez d’évoquer une conférence de presse d’avant CAN. Il y en a eu aussi une autre à deux jours de ce match amical et la grande nouveauté c’est que le président de la fédération était de la partie …
Oui, M. Raouraoua est venu prêter main forte à son entraîneur et c’est une ma-nière de le conforter à son poste. Ceci étant, après la défaite des Fennecs, voilà que l’on évoque de nouveau le renforcement du staff technique avec la venue, pourquoi pas, d’un manager général qui serait un entraîneur étranger type grosse pointure. Et oh surprise voilà qu’outre méditerranée, suite à la défaite des Trico-lores devant l’Espagne, l’on reparle du remplacement du coach Domenech et certains ont même proposé de lui adjoindre lui aussi un manager général. Saa-dane-Domenech même combat, mêmes écueils… Que ferait un manager général au sein des Fennecs ? Choisirait-il les joueurs à sélectionner, la tactique à appli-quer, les changements à apporter au sein du groupe Algérie ? Beaucoup de ques-tions qui s’accumulent sur les deux rives de la Méditerranée sur le devenir de chacun de ces deux entraîneurs. Pour notre part, nous ne croyons pas à l’homme providentiel. Il reste moins de 100 jours à l’actuel sélectionneur pour apporter les réglages nécessaires afin que les Verts puissent avoir un parcours honorable en Afrique du Sud.
Zidane a joué à Alger, mais le spectacle a été plutôt mal apprécié par la presse … ?
Deux rendez-vous à 48 heures d’intervalle et une organisation qui à chaque fois laissera à désirer. La coupole devait être le théâtre de retrouvailles algéro-françaises placées sous le signe de l’amitié. Une initiative louable mais une mise en scène déplorable. Tout d’abord des gradins où il manquait un bon quart des spectateurs alors que dehors des centaines de mordus rongeaient leur frein. Niet, nada, oulach ! Pas d’entrée possible, même pour les détenteurs du précieux sé-same, cette fameuse invitation que seuls des privilégiés pouvaient se procurer. De l’autre côté une presse qui ne savait plus à quel saint se vouer. Malmenée, ballottée de ci de là, elle dut passer par les fourches caudines d’un certain res-ponsable français qui s’était fait une joie d’humilier les journalistes algériens. L’association des Anciens Internationaux algériens a été bien mal inspirée de s’associer à ces organisateurs venus de l’autre côté de la mer. Il serait souhaita-ble qu’à l’avenir, on ne connaisse plus les désagréments qu’ont dû subir les Chevaliers de la plume pour exercer leur métier. Et nous disons ceci en pensant à la manière dont ils ont eu à travailler notamment durant Algérie-Serbie dans une tribune de presse squattée par des dizaines d’indus occupants. A la fin de la rencontre, les journalistes tant nationaux et qu’étrangers ont été empêchés, manu militari, d’approcher les joueurs des deux camps, voire leurs entraîneurs. On ne sait plus organiser de conférence de presse d’après match à chaque fois que les Verts jouent en Algérie. Blida ou le 5 juillet, c’est du kif kif au même. Nous avons même entendus des confrères, dépités, qui parlaient d’organiser une campagne de boycott des activités de la FAF pour que les choses redeviennent normales. Il est grand temps qu’une association des journalistes sportifs et assimilés voit le jour et qu’elle défende vraiment les intérêts de ses membres. On se prend à regretter le temps béni de ces années 70, 80 et 90 où le reporter sportif « kan bikimtou » … ("Il avait son importance")
Un petit tour en France où le fameux classico PSG-OM s’est déroulé en l’absence des supporteurs marseillais…
« Parce que les autorités préfectorales ont décidé de nous imposer des mesures de sécurité hystériques dans l'organisation du déplacement à Paris, parce que ces mesures, sous couvert de notre propre protection, sont attentatoires à notre liberté première de se déplacer, parce qu'elles concourent à faire de notre voyage un "convoi" qui rappelle les plus sombres heures de notre histoire, parce que beaucoup de ces mesures sont disproportionnées et inutiles … » voilà par quels mots débute le communiqué annonçant que les supporters marseillais, imi-té par le président de l’OM, ne feraient pas le déplacement au Parc des Princes. Certes, il faut qu’il y ait des mesures de sécurité ; mais quand elles sont excessi-ves ou démesurées il se trouve que des familles entières n’auront pu assister à Algérie-Serbie, que des journalistes n’auront pu honorer leur mission… et sans que cela ne choque, outre mesure, un marché noir éhonté s’est développé aux abords même du stade du 5 Juillet. Faut-il boycotter les rencontres de foot pour que le spectacle revienne… ? Nul ne peut ignorer que ces derniers temps, chez nous, c’est devenu très aléatoire de vouloir assister à une rencontre de football. Il est temps de se réunir autour de cette grande thématique de l’organisation des manifestations sportives et surtout d’y inviter quelques représentants de la presse nationale qui auront certainement leur mot à dire !
Il faut espérer que votre appel soit entendu et que les responsables du complexe olympique ainsi que ceux de la FAF puissent retrouver des journalis-tes autour de joutes constructives. On vous retrouvera, Abdennour
Nouiri, la semaine prochaine pour un autre décryptage de l’actualité sportive dans « Parlons sport ».

Pour écouter cette chronique cliquez sur ce lien: http://macle.voila.fr/index.php?m=c9ae77e8&a=7d397569&share=LNK43544b9217a4242c0

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