samedi 5 avril 2014

Stades en souffrance

Faut-il se réjouir de l’avis favorable que vient de donner la commission d'audit pour l'homologation du stade de Larbaâ ? Un stade de plus qui répond aux normes, c’est satisfaisant, me diriez-vous… ? En effet, c’est une bonne chose que le RCArbaâ, pensionnaire de Ligue 1, n’ait plus à jouer à Blida mais sur son propre terrain. Ce qui fâche, c’est que cette autorisation intervient à quelques encablures de la fin du championnat alors qu’elle aurait dû être un passage obligé avant l’entame de chaque saison. Le cahier des charges des clubs affiliés à la LFP ne prévoit-il pas cette clause ? On ferme les yeux, un peu trop souvent sur ces histoires de stade. Ainsi le Mouloudia d’Alger, ce grand club de la capitale n’a pas de stade attitré. Domicilié au 5 Juillet, il vadrouille entre Bologhine et Rouiba…
Le 5 Juillet, un mastodonte

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que l’on veut faire du haut niveau avec des infrastructures désuètes. Le stade olympique, tout mastodonte qu’il paraît être,  en est bien la parfaite illustration. Inauguré le 17 juin 1972, il ne tombe pas en ruine mais c’est tout comme. L’affaissement d’une partie de travée le 21 septembre dernier, lors du match MCA-USMA qui a occasionné mort d’hommes, a attiré l’attention des responsables sur son état critique. Une commission d’experts où figuraient des membres du CTC (Contrôle Technique de la Construction) a rendu une sentence sans ambigüité : le stade doit être fermé immédiatement et rénové et c’est ce que confirmera une contre expertise menée par une entreprise turque. 
l'immense grue est visible de l'extérieur
Depuis quelques jours, une entreprise chinoise qui s’est installée sur le parking du stade et dont l’immense grue est parfaitement visible de l’extérieur s’est mise à l’ouvrage. Tout sera remis à neuf d’ici la finale de coupe d’Algérie de … 2015 ! Enfin, c’est ce qu’ont exigé les responsables en charge du projet. Le stade devrait aussi être agrandi côté « flambeau » et couvert entièrement.

 Les retards, les Algériens en connaissent un bout. A Douéra, l’entreprise chinoise chargée de la réalisation de cette enceinte se fait tirer l’oreille, elle qui a arrêté les travaux depuis … 3 ans arguant de la faiblesse de réévaluation du projet.
Le stade de Tizi Ouzou, une fois terminé
A Tizi Ouzou, ce n’est guère mieux ! L’entreprise espagnole, alliée à un privé algérien, est loin d’avoir atteint les objectifs prescrits pour ce qui devait être le plus grand stade couvert d’Afrique. Le ministre de la jeunesse et des sports s’est vu contraint d’attirer l’attention de l’ambassadeur d’Espagne sur cet état de fait déplorable.


L’Algérie, candidate à l’organisation de la CAN de 2019, escompte présenter dans la corbeille cinq stades d’une capacité de 50 000 places neufs ou complètement rénovés à Constantine, Annaba, Tizi Ouzou, Oran et Blida sans oublier le joyau du 5 Juillet. Du pain sur la planche en l’occurrence !

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