Décidément l’argent
pollue le football et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Sinon comment expliquer
que le Qatar se voit confier cette responsabilité si lourde doublée de l’insigne
honneur d’organiser la coupe du monde 2022 ?
Joseph Blatter |
Joseph Blatter, le boss
de la FIFA, vient de faire marche arrière. Lui qui tenait mordicus au déroulement du Mondial à la date fixée, c’est-à-dire en été 2022, a annoncé sur un plateau
de télévision qu’il était favorable au recul de cette compétition de six mois.
Voilà que le Suisse, patron de l’organisme suprême de gestion du ballon rond,
s’aperçoit (enfin) qu’il est inconcevable de faire jouer des matches sous une
température avoisinant les 50°C sans mettre en danger l’intégrité physique des
joueurs et des arbitres. Jusque là, il s’était opposé fermement à faire
disputer une coupe du monde en hiver. Bientôt, on devrait assister à une levée
de boucliers de pays tels l’Angleterre qui n’observent pas de trêve hivernale.
Le Qatar, c’est aussi
tous ces morts, étrangers bien sûr, que l’on dénombre presque chaque mois dans
la construction des stades. Blatter a dédouané ses sponsors qataris. Rien ne
dit que c’est le football qui est en cause dira-t-il : «Les
ouvriers sont morts à cause du football ? Les ouvriers sont morts parce que
l’organisation du travail est mal faite, d’ailleurs on a construit un seul
stade pour le moment, et il n’est même pas fini. (...) C’est pas vrai, c’est
pas à cause du football» Faut-il être bien naïf pour croire
que le football sortira grandi de cette construction de stades à marche forcée.
Le football ne fait pas recette |
Quand on sait que les
matches du championnat local, dans ce pays moyen-oriental, se disputent devant
des tribunes vides, on se demande sur quelle base les pontes de la FIFA ont
attribué le 2 décembre 2010 l’organisation de cette coupe du monde 2022 au
Qatar. Ce pays aux revenus pétroliers colossaux (200 milliards de dollars
seront consacrés au Mondial 2022) souhaiterait naturaliser des jeunes espoirs
« chipés » aux différents pays africains dans l’espoir (fugace) de monter
une équipe nationale qui ne soit pas trop ridicule le moment venu.
Le Qatar, c’est aussi
le seul pays qui retire leurs passeports aux joueurs étrangers, les empêchant
de quitter son territoire comme ce fut le cas du Franco-Algérien Zahir
Bélounis.
Zahir Bélounis |
Cerise sur le gâteau,
suite à des rumeurs persistantes, une enquête pour corruption dans
l’attribution en 2010 de cette compétition footballistique mondiale au Qatar a
été décidée. C’est un ancien
procureur fédéral de New York et président du comité d'éthique de la Fifa,
Michael Garcia qui a été chargé de mener les investigations.
Si les faits sont avérés, il sera alors question de revenir sur cette
décision d’attribution du Mondial au Qatar qui a déjà fait couler beaucoup
d’encre.
PS: ci-dessous l'article tel que publié par El Moudjahid du 24/04/14 sous un autre titre:
PS: ci-dessous l'article tel que publié par El Moudjahid du 24/04/14 sous un autre titre:
Le Qatar s’est vu
confier une lourde responsabilité doublée de l’insigne honneur d’être le
premier pays arabe à organiser une coupe du monde celle de 2022.
Joseph Blatter, le boss
de la FIFA, vient de faire marche arrière. Lui qui tenait mordicus à la tenue
du Mondial à la date fixée, c’est-à-dire en été 2022, a annoncé sur un plateau
de télévision qu’il était favorable au recul de cette compétition de six mois.
Voilà que le Suisse, patron de l’organisme suprême de gestion du ballon rond,
s’aperçoit (enfin) qu’il est inconcevable de faire jouer des matches sous une
température avoisinant les 50°C sans mettre en danger l’intégrité physique des
joueurs et des arbitres. Jusque là, il s’était opposé fermement à faire
disputer une coupe du monde en hiver. Bientôt, on devrait assister à une levée
de boucliers de pays tels l’Angleterre qui n’observent pas de trêve hivernale.
Le Qatar, c’est aussi
tous ces morts étrangers que l’on dénombre presque chaque mois dans la
construction des stades. Blatter a dédouané les organisateurs qataris. Rien ne
dit que c’est le football qui est en cause dira-t-il : «Les
ouvriers sont morts à cause du football ? Les ouvriers sont morts parce que
l’organisation du travail est mal faite, d’ailleurs on a construit un seul
stade pour le moment, et il n’est même pas fini. (...) C’est pas vrai, c’est
pas à cause du football» Faut-il être bien naïf pour croire
que le football sortira grandi de cette construction de stades à marche forcée.
Quand on sait que les
matches du championnat local dans ce pays se disputent devant des tribunes presque
vides, on se demande sur quelle base les pontes de la FIFA avaient attribué le 2
décembre 2010 l’organisation de cette coupe du monde 2022 au Qatar. Ce pays aux
revenus pétroliers colossaux (200 milliards de dollars seront consacrés au
Mondial 2022) souhaiterait de surcroît naturaliser des jeunes espoirs
« chipés » aux différents pays africains dans l’espoir de monter une
équipe nationale qui soit à la hauteur le moment venu.
Le Qatar s’est aussi
illustré en retirant leurs passeports aux joueurs étrangers, les empêchant de
quitter son territoire comme ce fut le cas du Franco-Algérien Zahir Bélounis.
Cerise sur le gâteau,
suite à des rumeurs persistantes, une enquête pour corruption dans
l’attribution en 2010 de cette compétition footballistique mondiale au Qatar a
été décidée. C’est un ancien
procureur fédéral de New York et président du comité d'éthique de la Fifa,
Michael Garcia qui a été chargé de mener les investigations.
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