De plus en plus, on
sent une cassure entre les clubs et ceux qu’ils ont porté à la tête des
différentes fédérations.
Les exemples en la
matière sont légion. Il n’y a pas si longtemps, l’ancien président du Comité
Olympique Algérien et son bureau s’étaient vus retirer la confiance des membres
de l’Assemblée Générale. Un différend entre trois clubs et le bureau fédéral avait
bloqué le championnat de handball pendant deux saisons.
le hand a connu son marasme |
Le golf: mésentente |
Plus près de nous, des
clubs s’opposent à la fédération de golf tout en portant l’affaire auprès des
plus hautes instances du sport national. Tout dernièrement, le championnat national
de natation, qui a eu lieu à Sétif, a vu la non participation des trois ténors
que sont le GS
Pétroliers, l'USMAlger et l'Olympique club d'Alger.
Sautes d’humeur de la base vis-à-vis du sommet qu’elle
a pourtant élu ?
Les réactions des dirigeants fédéraux peuvent
parfois manquer, elles aussi, de tact. On se souvient du communiqué virulent de
la fédération de football qui rappelait à l’ordre Mobilis qui désirait
organiser un match pour le Real de Madrid en Algérie. La fédération d’athlétisme
vient d’en faire de même en soulignant qu’elle est seule habilitée à donner l’autorisation
d’organisation de toute épreuve relevant de ses prérogatives.
une course "politique" n'a pas eu l'aval de la fédération |
S’achemine-t-on vers une cassure entre ceux qui ont
la charge d’administrer leur sport au plus haut niveau et leurs … administrés ?
Le football, encore lui, va s’illustrer très bientôt
lorsque la Ligue Professionnelle (LFP) rendra public le nouveau planning des
championnats de L1 et L2 (suite à cette trêve imposée par le déroulement des
élections présidentielles). Les clubs demandent qu’on les consulte au moment
même où le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, se dit prêt à faire disputer
un match tous les trois jours pour tenir les délais imposés par la FIFA (celle
ci vient d’accorder une semaine supplémentaire à la FAF, ce qui amènerait la
fin du championnat vers le 25 mai).
Nous pourrions rallonger la liste des fédérations au
sein desquelles le courant ne passe plus (ou pas bien) avec la base. Ceci est
dû au fait qu’une fois auréolés du titre de présidents, certains dirigeants
oublient qu’ils n’ont été élus que pour appliquer un programme adopté par une
assemblée générale et qu’en dernière instance, ils ne tirent leur légitimité
que de cette confiance placée en eux par la base.
C’est en fermant la porte au dialogue que certains d’entre
eux s’emmurent dans des certitudes souvent « suicidaires ».
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