samedi 3 avril 2010

Parlons sport du 3 avril 2010

Dans ce Parlons sport vous allez passer tout d’abord un coup de gueule et cela suite au match ayant opposé hier la JSK au Club Africain…
Incompréhensible l’attitude de Yahia Chérif qui venait de marquer le 1er but des Kabyles et qui ne trouvera rien de mieux que d’ôter son maillot, ce qui lui occa-sionnera un avertissement de la part de l’arbitre libyen ! Mais voilà, le buteur en avait déjà pris un autre en cours de jeu, donc direction les vestiaires. Et pour une gaminerie, on va laisser ses coéquipiers jouer à 10. Cette situation, je l’avais déjà vue jouée par Hadj Aissa lors du match aller de finale de coupe d’Afrique à Sétif entre l’entente et le Stade malien. Bien sûr, Hadj Aissa n’avait pas évolué au match retour et l’on sait comment les Sétifiens ont laissé échapper le trophée continental. Après cela, on va encore parler de professionnalisme ! Mais quelle mouche pique donc nos joueurs pour vouloir se dévêtir à tout prix devant leurs supporteurs dès qu’ils réussissent un but ? N’y a-t-il pas de responsables au sein de leurs clubs pour leur rappeler que ce geste s’accompagne irrémédiablement d’un carton jaune ? Je pense que des sanctions financières feront réfléchir nos buteurs récalcitrants.
Les présidents chez nous n’ont plus le vent en poupe. Après le basket, c’est celui du tae kwando qui est dans de mauvais draps… ?
C’est une épidémie semble-t-il qui frappe notre sport. Jugez en ! L’escrime a deux présidents, dont l’une reconnue par sa fédération internationale et par les tribunaux algériens mais pas par les autorités de tutelle. Le cyclisme, lui, a un président qui ne répond pas aux normes édictées par l’UCI, l’Union Cycliste In-ternationale et cela va priver l’Algérie de la participation à des courses régionales ou mondiales. Le basket fait bien les choses : le président reçoit le quitus du commissaire aux comptes, mais se voit accueillir par des cartons rouges de la part des membres de son AG. Le bureau fédéral de la balle haute n’a d’autre choix que de rendre le tablier. Dernier en date, le président de la fédération de Tae Kwando qui, lui, doit affronter dès aujourd’hui des membres d’une assemblée générale très remontés contre sa gestion si l’on se fie aux communiqués de presse lus cette semaine.
Et voilà que Hanachi, lui-même jette un pavé dans la marre en annonçant qu’à l’âge de 60 ans, il est prêt à passer le témoin à plus jeune que lui …
Vous savez la responsabilité, cela use et surtout quand on y met toute son énergie et toute sa passion. Hannachi est à la tête de la JSK depuis deux décennies et l’on comprendrait qu’il veuille prendre un peu de recul. Ce n’est certainement pas l’âge qui est en question dans la mesure où dans bien des clubs de renommée mondiale, des présidents ont dépassé allègrement ce seuil. Le tout est une question d’engagement. Maintenant dans le nouveau paysage footballistique qui se dessine peu à peu et qui prendra forme définitivement en 2011, peut-on postuler à un poste de président sur le seul critère d’avoir été un footballeur, un enfant du club comme on dit ? Certainement non. Il ne suffit plus d’avoir chaussé les crampons dans sa jeunesse pour pouvoir piloter cet avion cargo que va devenir le club pro. Des formations comme celle de Paris St Germain ou de l’OMarseille ont même fait appel à d’anciens journalistes sportifs pour leur confier les commandes de leurs paquebots, ces Titanic qui peuvent couler corps et biens s’ils venaient à être mal pilotés.
Alors que peut-on dire sur ces batailles au sommet … ?
La seule chose sur laquelle on pourrait s’avancer, c’est qu’il ne faut pas essayer de forcer la main à quelqu’un qui sent que le moment est venu pour lui de tirer sa révérence. Inversement, que les apprentis sorciers qui préparent les successions dans une quasi pénombre prennent bien soin de se rappeler qu’il y a toujours un retour de manivelle. La parole doit revenir aux membres élus des assemblées générales qui doivent juger en leurs âmes et consciences et non par la grâce d’une poussée due aux vents dominants. Notre sport ne se relèvera qu’à cette condition.
Les vacances scolaires et universitaires se sont achevées et maintenant place aux révisions pour les différents examens mais aussi préparation aux différents matches qui vont clore cette saison sportive chez nos lycéens et étudiants … ?
Avril et mai sont en effet les mois pendant lesquels nos potaches se retrouvent pour les championnats nationaux en sports individuels ou collectifs! Quand on a été soit même lycéen ou étudiant, on sait ce que représentent ces mois de printemps au cours desquels les lauriers vont être distribués à ceux qui auront su se transcender sur la cendrée des stades. Le sport de l’école à l’université devrait demeurer une constante dans l’esprit des décideurs. Force est de constater que des infrastructures universitaires sont en cours de construction à l’intérieur et dans la périphérie d’Alger sans qu’on ne voit poindre de salles de sports attenantes. Le sport ne peut se soustraire à l’influence de l’université. Inutile de rappeler que le handball nous a valu des heures de gloire tout simplement parce que des universitaires le pratiquaient dans leurs clubs mais bien aussi au sein des équipes de leurs facultés. Un institut comme celui de l’ISTS gagnerait, lui, à changer de statut et à devenir une grande école comme le sont HEC Alger ou Polytech : des chercheurs en sport, on en a aussi besoin, comme le soulignait encore jeudi sur notre antenne, le professeur Hocine Zerguini, directeur de l’ISTS.
Espérons que votre appel soit entendu et que reprenne ses lettres de no-blesse cette devise qui vous est si chère, vous l’ancien responsable du sport universitaire : « mens sana in corpore sano …».

…Un esprit sain dans un corps sain !

On vous retrouvera, Abdennour Nouiri, la semaine prochaine pour un décryptage de l’actualité sportive dans un autre « Parlons sport ».

Pour écouter cette émission recopiez ce lien: http://macle.voila.fr/index.php?m=c9ae77e8&a=7d397569&share=LNK40914bb7806cc0d45

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