samedi 10 avril 2010

Parlons sport du 10 avril 2010

Dans ce Parlons sport vous allez revenir sur la dernière réunion du bureau exécutif de la FAF qui vient de prendre quelques décisions qui feront date…
Fidèle à sa ligne de conduite, M. Raouraoua, le président de la FAF a jeté les bases de la construction d’un véritable football national durable. Ainsi le fait de ne plus avoir recours à des joueurs étrangers et celui de limiter l’effectif de chaque club de l’élite à 25 joueurs vont amener nos présidents à se tourner vers la formation. Le nombre de juniors pouvant évoluer en équipe première n’étant pas limité, on leur fera de plus en plus appel. Finie cette politique du recrutement à tout va qui a fait tant de mal et à nos clubs et partant à tout notre football. Notre équipe nationale ne peut plus compter sur des joueurs du cru, tout simplement parce que les locaux ne sont pas assez formés. Et voilà donc que l’on va reparler de ces centres de formation qui font défaut à la plupart de nos clubs. C’est là la pierre angulaire d’un professionnalisme bien compris.
Cette semaine écoulée, on a entendu deux entraîneurs de renom, Lechantre du Club Africain et surtout Michel Hidalgo faire l’éloge de Rabah Saadane…
Nul n’est prophète en son pays, pourrions nous dire en lisant toutes les critiques auxquelles fait face le coach national. On lui reproche rien moins que de vouloir donner à l’équipe nationale les meilleurs joueurs devant nous représenter en Afrique du Sud. De partout des voix s’élèvent pour faire barrage à la venue des nouveaux sélectionnés dont on connaîtra très vite les noms. Saadane s’est expliqué dans une interview à une télévision marocaine. Il a répété qu’il lui fallait des remplaçants de valeur sur le banc et c’est la raison pour laquelle il doit récupérer, poste pour poste, 3 à 4 joueurs pour remplacer les locaux dont il s’est séparés après le match face à la Serbie. Et comme vous l’avez dit on a entendu et Lechantre et Hidalgo apporter de l’eau au moulin de Saadane. Ils ont tous deux réaffirmé que ce n’était pas chambouler une équipe que d’y incorporer de nouveaux éléments à quelques semaines du mondial.
Encore des polémiques concernant la probable venue de ces néo Fennecs, certains parlent même des nouveaux patriotes
Encore une fois sachons raison garder. Les joueurs qui se sont dits disponibles pour rejoindre l’équipe nationale ne sont ni plus ni moins patriotes que ceux qui l’ont quittée. Abondance de biens ne nuit pas. Beaucoup de joueurs, nés en France pour la plupart, sont aptes à revêtir les couleurs nationales. Qui s’en plaindrait ? Il fut une période où nous n’avions pas beaucoup de choix, les temps ont changé et même un joueur comme Habib Bellaid qui aurait pu revêtir le maillot tunisien préfère être un Vert. Il y a quand même de quoi se montrer très fier que nos jeunes nés outre mer gardent un lien si intense avec le pays.
Certains disent que ce regain d’intérêt pour l’équipe nationale est dû à sa qualification en coupe du monde …
Je vous le redis, on ne saurait mettre en doute l’engagement pour l’équipe nationale des derniers arrivés et des potentiellement sélectionnables. Les joueurs de l’autre côté de la Méditerranée ouvrent les yeux et ils s’aperçoivent que, même s’ils sont sélectionnés en jeunes chez les Tricolores, cela ne sous entend pas une carrière à la Zidane. Benarfa de Marseille et Nasri d’Arsenal en savent quelque chose eux qui ne sont plus appelés par Raymond Domenech. Cela donne à réfléchir au plus grand nombre de joueurs de qualité d’origine algérienne.
Mais à ce jeu-là notre équipe nationale ne sera formée que de joueurs évoluant à l’étranger…
A partir du moment où ces championnats sont plus relevés que le nôtre, on ne s’en plaindra pas. Un joueur qui fait ses preuves en Bundesliga, c’est quand même autrement plus valorisant pour notre sélection nationale que d’être le meilleur buteur de notre championnat. Nous serons dépendants de la formation dans les clubs européens pendant encore de longues années. Tant que tous les clubs ne feront pas comme le Paradou qui a lancé grâce à Guillou sa propre académie, donc tant que notre football ne sera pas capable de produire des Madjer, Belloumi et autre Assad, nous serons toujours à l’écoute des championnats étrangers pour dénicher la perle rare qui fera les beaux jours des Fennecs.
Mais cette semaine nous a quand même valu une triple qualification dans les coupes africaines de clubs. C’est un signe de renouveau… ?
Bien sûr, on ne peut que se réjouir de voir Sétif, Tizi Ouzou et Bélouizdad conti-nuer leur aventure africaine au moment même où l’Egypte qualifiait 4 équipes et que la Côte d’Ivoire n’en avait plus aucune. Le chemin du renouveau est long. Il passe déjà par une participation à la phase finale du CHAN de nos A’ et donc par une victoire sur la Libye dans quelques jours.
Justement à propos de ces A’, Lemouchia endosse de nouveau le maillot des Verts après sa saute d’humeur de la CAN angolaise…
Les dirigeants de notre football ont montré à plusieurs reprises qu’ils n’étaient pas là uniquement pour sanctionner ceux qui avaient fauté mais aussi pour leur donner une seconde chance. C’est le cas pour Khaled Lemouchia qui sera d’un grand apport pour les protégés de Benchikha. Le président Raouraroua dont on dit que c’est une main de fer dans un gant de velours vient de montrer que le pardon grandit celui qui l’accorde. Pourvu maintenant que le concerné sache reconquérir la confiance de ses responsables et retrouver sa place en équipe nationale.
Espérons que votre appel soit entendu et que la sérénité revienne dans les rangs de nos Fennecs. C’est tout ce que nous leur souhaitons pour aborder une coupe du monde qui nous fait déjà rêver. On vous retrouvera, Abdennour Nouiri, la semaine prochaine pour un autre décryptage de l’actualité sportive dans « Parlons sport ».

Pour écouter cette chronique, recopiez ce lien: http://macle.voila.fr/index.php?m=c9ae77e8&a=7d397569&share=LNK70634bc097c7e4a90

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