jeudi 4 septembre 2014
Des paroles et des actes
Beaucoup a été écrit sur ce meurtre ! Au vu de
la nationalité de l’attaquant de la JSK, la presse internationale en a fait ses
choux gras. Si un joueur algérien, peu connu, évoluant hors des divisions de
l’élite, avait été « descendu » dans les mêmes conditions, il
n’aurait peut-être pas « bénéficié » de la même couverture
médiatique. Il faut dire que l’affectif s’est très vite mêlé au factuel. On a
tout su de la vie d’Albert Ebossé, sa mère a parlé, sa fiancée aussi, ses
coéquipiers, l’âme en peine, ont témoigné… Mais pas seulement eux ! De
hauts responsables se sont aussi exprimés autour de ce drame et pas toujours
dans la direction où on aurait pu les attendre.
Ainsi un membre du comité d’administration sur une
radio française et le président de la JSK sur une télé privée algérienne se
sont-ils aventurés à pointer du doigt l’arbitre de la rencontre JSK-USMA lui
imputant directement la responsabilité des jets de pierres. Mieux (ou pire
devrions-nous écrire), ces deux dirigeants ne trouvent pas mieux que d’avancer
une thèse pour le moins farfelue : « le joueur se serait trop donné
sur le terrain et il aurait été victime d’un malaise cardiaque ». Drôle de
manière de communiquer après un décès aussi tragique.
Le communiqué du procureur de Tizi Ouzou est venu
mettre le holà à cette dérive en parlant de l’utilisation « d’un objet
contondant et tranchant ». Là aussi, la communication prête à
interrogation : contondant signifiant « qui écrase mais ne coupe pas
et ne perce pas (à l’image d’un marteau, d’un maillet, d’une masse ou d’un pilon) ».
Un objet peut-il être les deux à la fois surtout que le communiqué parle
« d’hémorragie interne » ? Dans les jours qui viennent, le
rapport de la commission d’enquête initiée par le ministère de l’Intérieur
devrait apporter plus de précision.
D’autres responsables ont eux aussi parlé et les
ministres des Sports et de la Communication ont tôt fait de recadrer les
débats. Intervenant par le biais de différents médias, ces deux hauts
responsables ont dit et réaffirmé la détermination des pouvoirs publics de
mettre fin à cette situation de laxisme. Le discours est fort d’autant qu’un
conseil interministériel s’est saisi de l’affaire de la violence dans les stades.
« Laxisme » avez-vous dit ? Le mot
est lâché ! Depuis des décennies, la violence, telle une hydre rampante,
fait des dégâts sur nos stades. En trois ou quatre décennies le profil du
spectateur d’une rencontre s’est considérablement transformé. Le père de
famille accompagné de ses jeunes enfants des années 70 a laissé place,
aujourd’hui, à ceux que certains sociologues ont qualifiés de jeunes sans
repère mis au ban de la société. « Les mauvaises herbes chassent les
bonnes ».
Des paroles nous en avons entendues et même de la
bouche des présidents de la FAF et de la LFP mais voilà le championnat va
reprendre droit de cité et la mort d’Ebossé risque de nous rappeler ce film où
jouait Yves Montand « le hasard et la violence ». Ebossé se serait
trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, certains diront
« Mektoub » d’autres « fatalité ». Les actes mettront du
temps à être visibles. Certains sont de l’ordre du matériel : refus
d’homologation de certains stades, installation de caméras de surveillance,
ouverture de TOUTES les portes d’entrée dans un stade, utilisation de stadiers
issus de sociétés spécialisées dans la sécurité et la surveillance (et non pas
des supporteurs formés à la va-vite), établissement d’un fichier national des
fauteurs de troubles, renforcement du barème des sanctions. D’autres mesures
mettront du temps à porter leurs fruits mais elles sont nécessaires car elles
vérifient cet adage « il vaut mieux prévenir que guérir ». Parmi
elles des cours dans les écoles sur les valeurs du sport doivent être initiés,
le Comité Olympique et son président en tête en ont fait leur cheval de bataille.
Une charte prônant la défense de ces mêmes valeurs devrait être signée par tous
les organes d’information tant certains se sont laissés aller à des dérives
avec l’utilisation de termes guerriers là où la lutte contre la violence aurait
été plus de circonstance. La formation de ces mêmes journalistes s’impose car
actuellement après la multiplication des titres de la presse écrite, on assiste
à un foisonnement de chaines de télévisions privées en attendant leurs consœurs
de la radio. Le professionnalisme n’est pas toujours au rendez-vous !
On dit souvent : « à toute chose malheur
est bon » ! Pour que nous puissions avancer tous ensemble sur cette
voie de la lutte contre la violence dans les stades (similaire en tous points à
celle qui sévit sur nos routes), il ne faudrait pas que les paroles ne soient
pas suivies d’actes. Un observatoire indépendant (qui rendrait son rapport
annuel au premier ministre) s’impose dans ce domaine car les décisions, aussi
salutaires soient-elles, doivent être mises en œuvre et leur suivi connu de
tous si l’on ne veut pas qu’un jour ou l’autre ne se répète ce drame de la
perte d’une vie humaine dans une arène sportive.
Abdennour Nouiri, 1er VP de NAPEO
Docteur en sciences économiques de l’université de Montpellier 1 , plusieurs diplômes en langue anglaise
Maître de conférences et directeur du laboratoire Marketic de HEC Alger
Consultant international
Auteur de plusieurs ouvrages universitaires et d’un roman « Mériem ou la déchirure »
Président de deux associations « Start » et « Intercol »
Ancien sous directeur des Investissements au ministère du commerce
Ancien président de la ligue Algéroise du Sport Universitaire
Ancien membre de la Fédération Algérienne de Basketball
Ancien membre du Comité d’Organisation des Jeux Africains d’Alger (1978)
Représentant de l’Algérie durant plusieurs congrès sportifs mondiaux
Ancien pratiquant de haut niveau en Athlétisme et en Handball
Journaliste
vendredi 4 juillet 2014
Pars et ne te retourne pas
J’ai hésité longtemps
avant d’écrire cette chronique.
Dire que dans ma tête,
je lui ai souvent changé de titre, c’est peu dire ! Jusqu’au dernier
moment, j’ai voulu l’intituler « Pars et reviens-nous vite » ce qui
est loin de correspondre à mon humeur actuelle. Il faut dire que j’ai été ballotté,
ces derniers jours, entre deux sentiments contradictoires : laisser partir
Coach Vahid ET le retenir.
Halilhodzic a déjà marqué l'histoire du football algérien |
Comme tout le monde (ou
presque) j’ai signé toutes les pétitions qui ont circulé sur le Web et
demandant le maintien du Bosnien à la tête des Fennecs. Sur Facebook j’ai suivi la course folle du
compteur. Au moment où j’écris, il a largement dépassé le cap des 100 000 « Like ».
J’ai regardé amusé la vidéo qui s’intitulait « HalilouRiyah » (mais
encore « reste, stay », pour le cas où Vahid ne le comprendrait pas
en arabe). Et puis sur le site d’Avaaz, j’ai suivi le déroulement des noms des signataires et de leurs
pays de résidence: du
monde entier, des supporteurs des Verts demandaient à Raouraoua, au peuple
algérien et à ses dirigeants de laisser le Bosnien à la barre.
Le président Bouteflika a entendu ce cri du cœur, lui, qui, en recevant les Fennecs, et en privé le
sélectionneur national et le président de la FAF, a ajouté sa voix à celle de
plusieurs dizaines de milliers d’Algériens.
En conduisant, j’ai
suivi sur mon autoradio l’arrivée des Fennecs à l’aéroport et dès mon retour
chez moi, je me suis précipité sur ma télé pour ne rien rater du défilé des « héros
en vert » à travers les rues de la capitale.
Bain de foule pour des héros en vert |
Euphorique, je me
disais que cet entraîneur qui avait donné tant de joie à tout un peuple, ne pouvait
décidément pas partir comme cela, nous laissant orphelin d’un coach qui avait
su réaliser nos rêves les plus fous.
Oui mais… Juste après
je me souvenais de toutes les crasses que les gens de la FAF lui avaient faites
avec la complicité de certains journalistes (minables relais d’hommes de l’ombre
que la réussite du Bosnien gênait au plus haut point).
Alors je me remémorais
cette visite de Gourcuff pendant le stage de l’équipe nationale et qui pouvait
être ressentie comme une gifle par le sélectionneur national, lui qui n’en avait
pas été prévenu à l’avance. Oui dans le rayon « on va t’en faire baver »,
certains des responsables de notre football en connaissent un bout ! Et me
revenait en mémoire ce dicton : « l’oasis obéit à la loi du désert ».
La bonne tenue des nôtres à ce mondial brésilien ne changera pas grand-chose à l’environnement
dans lequel baigne notre équipe nationale.
Gourcuff le remplaçant? |
Alors le cœur ou la
raison ?
Abdennour Nouiri, 1er VP de NAPEO
Docteur en sciences économiques de l’université de Montpellier 1 , plusieurs diplômes en langue anglaise
Maître de conférences et directeur du laboratoire Marketic de HEC Alger
Consultant international
Auteur de plusieurs ouvrages universitaires et d’un roman « Mériem ou la déchirure »
Président de deux associations « Start » et « Intercol »
Ancien sous directeur des Investissements au ministère du commerce
Ancien président de la ligue Algéroise du Sport Universitaire
Ancien membre de la Fédération Algérienne de Basketball
Ancien membre du Comité d’Organisation des Jeux Africains d’Alger (1978)
Représentant de l’Algérie durant plusieurs congrès sportifs mondiaux
Ancien pratiquant de haut niveau en Athlétisme et en Handball
Journaliste
samedi 28 juin 2014
Halilhodzic Vahid son billet
Ainsi les Fennecs l’ont
fait !
Cette qualification au
second tour du Mondial a été saluée par toute la planète foot comme un
véritable exploit. Même ceux qui ne sont pas soupçonnés d’être des pro
Algériens se sont fendus de commentaires élogieux comme le fantasque Eric
Zemmour
qui se dit ravi de cette qualification . Bon, bien
sûr, Marine Le Pen n’y a vu que les débordements qu’a connus l’Hexagone suite
au coup de sifflet final de cet Algérie-Russie. On ne peut décidément pas
contenter tout le monde.
Quand Zemmour se fait affectueux |
Notre presse peut bien
faire dans le fantasmagorique avec des titres frisant le
« Vertigineux » comme celui de Compétition, on n’oubliera pas de
sitôt que, pour certains journaux ou télés, elle a tiré à boulets rouges sur le
timonier de cette équipe des Verts. Ah combien de commentaires chargés de fiel ont dû être remisés pour cause de qualification. Coach Vahid leur a joué un
bien mauvais tour à tous ces ténébreux de la plume qui étaient partis en
croisade contre le Bosnien.
Souvenons-nous
de la période qui a suivi la qualification des Fennecs au Mondial et tout ce
qu’elle a charrié comme élucubrations : Trapatoni va remplacer Halilhodzic, Gourcuff (qui avait fait une visite éclair à Alger) prêt à prendre la place de Coach Vahid pour
le Mondial et tutti quanti. Le tir de barrage va continuer au Brésil même.
Certains journaleux ne trouvent pas mieux que de semer la zizanie en descendant
en flamme le Bosnien présenté comme le grand Satan, celui qui veut la perte des
Fennecs … parce qu’il ignore la presse algérienne. Musset avait dit à propos
d’une pièce de Molière : « Lorsqu'on vient d'en rire, on devrait en pleurer ! », certainement que
cette phrase devrait s’appliquer aux « chikayates » de ces messieurs
de la plume.
Photo sur Twitter |
Nous avions titré une précédente
chronique « L’union sacrée », si les supporteurs
l’ont réalisée, les journalistes, eux, sont restés en marge, allant même jusqu’à
créer de prétendus problèmes au sein de l’équipe d’El Khadra contraignant le
capitaine Bougherra à prendre une photo avec Ghoulam et Mesbah pour couper court aux ragots.
Face à tout ce
En pleurs dans les bras d'un Fennec |
charivari,
Halilhodzic a tenu bon et il a gagné son pari. Les fans des Verts ne s’y sont
pas trompés, eux qui demandent le maintien de celui qu’ils surnomment
affectueusement « Halilou » en lançant un groupe sur Facebook avec comme photo de couverture un Vahid en pleurs dans les bras d’un Fennec.
Lors d’une conférence de presse, il
y a plus d’une année de cela, j’avais entendu le sélectionneur algérien
apostropher un journaliste par ces mots : « moi j’aime équipe
d’Algérie, pas vous ! ». L’homme est un sensible, avec, on peut
l’affirmer sans risque de se tromper, une sensibilité qui frise la sensiblerie ;
il est fier, il n’aime pas que tout le monde ne soit pas en ordre de
marche ; c’est un général qui a mené ses troupes vers la victoire.
L’Algérie lui en sera à jamais
reconnaissante !
Abdennour Nouiri, 1er VP de NAPEO
Docteur en sciences économiques de l’université de Montpellier 1 , plusieurs diplômes en langue anglaise
Maître de conférences et directeur du laboratoire Marketic de HEC Alger
Consultant international
Auteur de plusieurs ouvrages universitaires et d’un roman « Mériem ou la déchirure »
Président de deux associations « Start » et « Intercol »
Ancien sous directeur des Investissements au ministère du commerce
Ancien président de la ligue Algéroise du Sport Universitaire
Ancien membre de la Fédération Algérienne de Basketball
Ancien membre du Comité d’Organisation des Jeux Africains d’Alger (1978)
Représentant de l’Algérie durant plusieurs congrès sportifs mondiaux
Ancien pratiquant de haut niveau en Athlétisme et en Handball
Journaliste
dimanche 22 juin 2014
Des dribbles de légende
Le football est souvent
fait d’histoires merveilleuses, profondément
humaines.
Le livre d'Olivier Guez |
Tenez, cette
inclination, presque naturelle, qu’ont les Brésiliens pour le dribble « mouvement de hanche, similaire à celui des
danseurs de Samba et des lutteurs de Capoeira, ludique, acrobatique, marque des
plus grands solistes. »
Vous avez dit « inclination naturelle » ? Les Brésiliens
auraient donc le sens du dribble
dans le sang ? Que non ! Ils l’ont
développé, à l’orée du 20ème siècle, tout d’abord pour sauver leur
peau. Souvenons-nous des débuts du football en terre brésilienne. C’est un
sport réservé aux Blancs. Si l’esclavage a bien été aboli en 1888, la société
brésilienne demeure fortement ségrégationniste comme nous le dit Olivier Guez
dans son livre paru ce mois-ci et intitulé « L’éloge de l’esquive ». Pour
se prémunir et éviter les coups (rarement sanctionnés par les arbitres d’alors),
les premiers mulâtres (ils se mettaient de la poudre de riz sur le visage pour
paraître plus blancs ou de la brillantine sur les cheveux pour les rendre plus
lisses) vont développer cet « art » d’autodéfense fait de
déhanchements spectaculaires.
Garrincha, "le roitelet" |
Un de leurs héritiers sera le célèbre Garrincha. Avec une jambe plus
longue que l’autre de 6 cm, il n’avait à priori aucune espérance de faire
carrière dans le foot. Pourtant la chance va lui sourire lors d’un essai avec
le Botafogo (il fit un petit pont à l’international Nilton Santos qui insista
pour qu’il soit recruté). La suite on la connaît : 3 participations à des
coupes du monde dont deux victoires finales en Suède et au Chili. Le
journaliste et écrivain brésilien, Nelson Rodrigues, lui donna le surnom de
« Charlie Chaplin du football ۛ» tout simplement parce qu’il voulait
amuser les foules sur un terrain.
Sa fin de vie fut pourtant bien malheureuse, il mourut pauvre et seul
(il fut le papa de 15 enfants). On écrivit sur sa tombe :
« Ci-gît en paix celui qui faisait la joie du peuple - Mané
Garrincha ».
En Algérie, nous avons eu, nous aussi, nos dribbleurs de légende, Djillali
Selmi, surnommé « le petit Brésilien » pour ne citer que celui ci.
Selmi (2ème à D accroupi) fit les beaux jour du grand CRB |
Aujourd’hui, on a l’impression que les Neymar ne courent plus les rues.
Le football s’est « européanisé » enlevant au jeu cette touche
d’humanité que prodiguaient les fins dribbleurs. Même si comme l’écrit Olivier Guez, ces dribbleurs étaient « les Malandros du football ». Le
Malandro ? C’est « un mauvais
garçon aux origines incertaines, qui mène grand train et contourne les règles,
qui dribble les aléas de la vie plutôt que de s'y plier ».
La FIFA et son argent ne font plus
rêver, le Malandro si !
Abdennour Nouiri, 1er VP de NAPEO
Docteur en sciences économiques de l’université de Montpellier 1 , plusieurs diplômes en langue anglaise
Maître de conférences et directeur du laboratoire Marketic de HEC Alger
Consultant international
Auteur de plusieurs ouvrages universitaires et d’un roman « Mériem ou la déchirure »
Président de deux associations « Start » et « Intercol »
Ancien sous directeur des Investissements au ministère du commerce
Ancien président de la ligue Algéroise du Sport Universitaire
Ancien membre de la Fédération Algérienne de Basketball
Ancien membre du Comité d’Organisation des Jeux Africains d’Alger (1978)
Représentant de l’Algérie durant plusieurs congrès sportifs mondiaux
Ancien pratiquant de haut niveau en Athlétisme et en Handball
Journaliste
jeudi 19 juin 2014
Sans commentaire
Les Fennecs auraient pu
tomber mieux question commentateurs télé !
Les
« speakers » nous bassinent avec leur sempiternelle « Algérie
seule représentante du monde arabe » occultant par là même que les Fennecs
ont gagné leur billet sur le continent africain et qu’ils ne représentent que
ce continent. S’ils viennent de la radio, ils gardent leurs vieux réflexes de
tout décrire alors qu’à la télé, c’est l’image qui compte et non pas la voix.
Très souvent, ils oublient le match et entrent dans des commentaires oisifs qui
n’ont rien de sportif.
Mesut Ozil |
Sur le même plan, ce
qui choque le téléspectateur, c’est cette propension qu’ont les commentateurs
arabophones de nos chaînes tant publiques que privées d’arabiser les prénoms
des sportifs et coachs étrangers. Ainsi notre sélectionneur national devient
« Ouahid » alors que pour la terre entière son prénom est Vahid. Lors
du match Allemagne-Portugal, le pauvre Ozil est devenu « Messaoud »
lui qui se prénomme Mesut. Les intervenants sur la radio et télévision francophones,
la Chaine 3 et Canal Algérie, eux, n’ont pas ce travers. Bizarre non ?
A ce train là va-t on
« arabiser » les prénoms de tous les joueurs musulmans ?
Mamadou Sakho |
Ainsi l’international
turc, milieu de terrain du Fenerbahçe Mehmet Topuz et Mamadou Sakho, le
footballeur international français, défenseur central à Liverpool
auraient comme prénom Mohamed,
Reza Ghoochannejhad le footballeur iranien, attaquant à Charlton
Athletic hériterait du prénom de Réda
tandis que Mohamed Naguib, le footballeur international égyptien et défenseur
au sein d'Al Ahly se transformerait en Nadjib. En poussant plus loin le
bouchon, que dire de Jesús Navas González, le footballeur espagnol qui
évolue au poste de milieu de terrain et d'ailier à Manchester City et qui soudain dans les
commentaires deviendrait Aissa Navas.
Lakhdar Belloumi |
Il est vrai que ces
commentateurs ont de qui tenir. En 1982, leurs prédécesseurs n’avaient-ils pas
transformé la ville espagnole de Guadalajara en Oued el Hajara. Presqu’à la même période, les villes algériennes
n’avaient-elles pas été métamorphosées avant que la raison ne reprenne le
dessus. Ainsi en français, Blida était « El Boulaida », Constantine
« Qaçentina » et Oran « Wahran », sans oublier Alger qui,
le temps d’un simple été, devenait, dans la langue de Molière, « El
Djazair ».
Que penseraient ces
commentateurs en mal d’inspiration, si dans les années 8O, notre idole Lakhdar
Belloumi s’était tour à tour prénommé Green,
Vert ou Verde au bon vouloir des commentateurs anglais, français ou
portugais. Cela paraitrait incongru, n’est-ce pas ?
Alors de grâce rendez à
« César ce qui appartient à César » et en premier lieu son prénom.
Abdennour Nouiri, 1er VP de NAPEO
Docteur en sciences économiques de l’université de Montpellier 1 , plusieurs diplômes en langue anglaise
Maître de conférences et directeur du laboratoire Marketic de HEC Alger
Consultant international
Auteur de plusieurs ouvrages universitaires et d’un roman « Mériem ou la déchirure »
Président de deux associations « Start » et « Intercol »
Ancien sous directeur des Investissements au ministère du commerce
Ancien président de la ligue Algéroise du Sport Universitaire
Ancien membre de la Fédération Algérienne de Basketball
Ancien membre du Comité d’Organisation des Jeux Africains d’Alger (1978)
Représentant de l’Algérie durant plusieurs congrès sportifs mondiaux
Ancien pratiquant de haut niveau en Athlétisme et en Handball
Journaliste
dimanche 15 juin 2014
Ces petits détails
Coach Vahid sait de quoi il parle |
Dans une déclaration à
la presse, vendredi 13 juin, le coach national a affirmé que « coupe du
monde, c’est petits détails ». Et d’affiner sa pensée en évoquant le
« super » arbitrage de Brésil-Croatie, arbitrage ajoutera-t-il que
« nous avons connu face au Burkina Faso ». Plus que ses adversaires,
Halilhodzic craint ces penalties généreusement offerts aux grandes nations face
à des petits pays qui « n’iront nulle part».
Coach Vahid évoque,
sans le dire vraiment, ces petits arrangements entre amis qui font que la
justice n’est pas le maître mot dans cette compétition mondiale. Yushi Nishimura l’arbitre
japonais de Brésil-Croatie aurait-il commis deux erreurs de débutant en
accordant un pénalty imaginaire au pays hôte et en privant son adversaire du
but égalisateur ? Si c’était vraiment le cas, cela signifierait que ceux
qui l’ont désigné pour officier une telle rencontre, suivie par des centaines
de millions de téléspectateurs, ne sont en définitive que des amateurs…
Mais peut-on croire,
vraiment, à ce scénario de l’erreur humaine… ?
Savez-vous ce qui ce
serait passé au Brésil si la victoire n’avait pas été de mise ? Un
véritable tremblement de terre, suivi d’un gigantesque tsunami en cas de non
qualification du quintuple champion du monde aux huitièmes de finale. Le
scénario écrit bien à l’avance par des « forces occultes » qui
gravitent autour de la FIFA ne permet pas que des « petits détails »
viennent déranger l’ordre établi et gripper un engrenage bien huilé. Qu’on ne
se fasse aucune illusion, ce n’est pas en coupe du monde que l’on assistera à des
exploits, tournez-vous plutôt vers les jeux olympiques si vous voulez voir des
David triompher de Goliath.
Les sponsors de la FIFA |
Une élimination
prématurée du Brésil, véritable « coup de Trafalgar », serait,
au-delà du deuil national que porteraient les supporteurs des « Verde e
ouro », une immense catastrophe financière pour les annonceurs et tous
ceux qui ont misé de l’argent dans cette compétition et un séisme politique
pour le gouvernement brésilien en butte à des manifestations sociales récurrentes.
Il était donc impensable de faire officier un Brésil-Croatie par un novice mais
bien par un professionnel qui saurait trouver les moyens de ne pas décevoir ses
commanditaires.
Ce qu’espère donc coach
Vahid, c’est que ces « forces occultes » n’aient pas, encore une
fois, écrit à l’avance leur scénario pour Algérie-Belgique. L’avenir nous le
dira !
Vous vouliez une autre
explication à la réticence des pontes de la FIFA à adopter l’assistance vidéo
pour déterminer si oui ou non il y a lieu d’accorder un pénalty ? Vous
êtes servis !
Le football n’est pas
un sport populaire, c’est un sport d’argent !
Abdennour Nouiri, 1er VP de NAPEO
Docteur en sciences économiques de l’université de Montpellier 1 , plusieurs diplômes en langue anglaise
Maître de conférences et directeur du laboratoire Marketic de HEC Alger
Consultant international
Auteur de plusieurs ouvrages universitaires et d’un roman « Mériem ou la déchirure »
Président de deux associations « Start » et « Intercol »
Ancien sous directeur des Investissements au ministère du commerce
Ancien président de la ligue Algéroise du Sport Universitaire
Ancien membre de la Fédération Algérienne de Basketball
Ancien membre du Comité d’Organisation des Jeux Africains d’Alger (1978)
Représentant de l’Algérie durant plusieurs congrès sportifs mondiaux
Ancien pratiquant de haut niveau en Athlétisme et en Handball
Journaliste
jeudi 12 juin 2014
Supporteurs ou casseurs ?
La vidéo a fait le tour
de la blogosphère ! Elle montre un « supporteur » des Fennecs
traversant le terrain lors du match Algérie-Roumanie et se faisant malmener,
une fois qu’il a atterri dans une tribune aux couleurs vert et rouge, par un de
ses compatriotes. Cet écervelé avait été rappelé à l’ordre par quelqu’un qui,
lui, n’entendait pas que l’on portât impunément tort à l’image de son pays.
Combien sont-ils qui
nous ont fait honte, ici ou à l’étranger ?
Envahissement de terrain lors de France-Algérie |
Rappelons-nous ce
fameux match d’octobre 2001 entre la France et l’Algérie au stade de France au
cours duquel « la Marseillaise » avait été copieusement sifflée.
A l’époque, on aurait pu répondre, à juste titre, à la presse française, qui
avait dénoncé cet acte inqualifiable « commis par des supporteurs
algériens », que tout ce dont on pouvait être sûr, c’est que ces gens-là
avaient pris le parti de l’Algérie. En fait, c’étaient bel et bien des jeunes
Français qui s’étaient ainsi rebellés contre leur hymne national mais en
portant atteinte à l’honneur de notre pays puisqu’ils portaient nos couleurs. C’est
vrai que la difficulté d’avoir un visa, à l’époque, avait empêché beaucoup
d’Algériens de se rendre en France pour assister à un match qui se terminera en
queue de poisson : envahissement du terrain par une horde de barbares.
Depuis on attend toujours le match retour !
Changement de drapeau sur le fronton d'une mairie |
Une première mi-temps arrêtée à 2 minutes de son terme |
Ce serait trop facile
pourtant de rejeter la faute sur des « Beurs » désœuvrés ! Chez
nous aussi, les hymnes nationaux des équipes adverses ont été sifflés, chez
nous aussi, des bouteilles en plastique ont atterri sur la pelouse, chez nous
aussi, des feux de Bengale ont fait des dégâts. Une autre vidéo vient de faire
le buzz. On y voit un groupe de supporteurs algériens faire les idiots au
sortir d’un métro brésilien, scandant le nom d’Oussama Ben Laden et effrayant
les passants (https://www.youtube.com/watch?v=rOgghhG5mDI).
Ce phénomène est déplorable |
Est-ce génétique que
nos supporteurs se comportent mal ? Il y a une trentaine d’années, Tunis
avait été saccagée par de jeunes Algériens venus assister à un match opposant
la Tunisie à l’Algérie. Déjà la Belgique, la France et la Suisse se montrent
peu enclines à héberger des matches de notre équipe nationale. Bientôt les
Fennecs deviendront-ils « personna non grata » et ce par la faute
d’énergumènes qui n’ont rien à voir avec le sport ? Le chien, dit-on,
salit ceux qu’il aime le plus !
Il est temps de se
pencher sur cette grave dérive pour y mettre le holà. Les Fennecs méritent des
supporteurs à la hauteur de leurs talents.
Abdennour Nouiri, 1er VP de NAPEO
Docteur en sciences économiques de l’université de Montpellier 1 , plusieurs diplômes en langue anglaise
Maître de conférences et directeur du laboratoire Marketic de HEC Alger
Consultant international
Auteur de plusieurs ouvrages universitaires et d’un roman « Mériem ou la déchirure »
Président de deux associations « Start » et « Intercol »
Ancien sous directeur des Investissements au ministère du commerce
Ancien président de la ligue Algéroise du Sport Universitaire
Ancien membre de la Fédération Algérienne de Basketball
Ancien membre du Comité d’Organisation des Jeux Africains d’Alger (1978)
Représentant de l’Algérie durant plusieurs congrès sportifs mondiaux
Ancien pratiquant de haut niveau en Athlétisme et en Handball
Journaliste
dimanche 8 juin 2014
La preuve en images
Il s’appelle Brazuca et
c’est le ballon officiel pour cette coupe du monde au Brésil. Le grand changement
de ce ballon par rapport à ses prédécesseurs, c’est qu’il comporte six petites
caméras en HD (haute définition).
Pourquoi faire me direz-vous ? Pour l’heure,
ces caméras ne serviront qu’à filmer des plans « inédits » (au ras du
sol par exemple) pour des messages publicitaires. Mais voyons plus loin…
Mon nom est Brazuca |
Arbitre de rugby demandant l'aide de la vidéo |
Voyons comment en
football les TIC pourraient venir au secours du référé. Deux systèmes s’affrontent !
Pour le premier dénommé système Hawk-Eye (« œil d’aigle »), conçu en
1999 par le Dr Paul Hawkins, il suffit de suivre la trajectoire d’un ballon en
vol avec un degré de précision très élevé. « Ce système, basé sur le principe
de la triangulation, utilise les images visuelles et les données de temps
fournies par des caméras vidéo à grande vitesse placées en six points de l’aire
de jeu ». En d’autres termes, si le ballon franchit complètement la
ligne de but, on le saura immédiatement. Idem pour le second système dit « Cairos
Technologies » où là le ballon est muni d’une puce qui communique avec de
minces fils enterrés dans la surface de buts. Dès que le ballon franchit
COMPLETEMENT la ligne de but, un signal est émis et l’arbitre le reçoit sur sa
montre.
Alors pourquoi la FIFA
et son président s’entêtent-ils à éloigner ces progrès technologiques du monde
de la balle ronde ? Il faut croire que ceux qui veillent sur l’International
Board (règlement qui régit le football) sont « vieux jeu » et de
partout fusent des critiques pour demander que ce sport entre enfin dans le 21ème
siècle. Le comédien Francis Huster dans son récent livre « Foot, samba et
brazuca » n’a pas manqué lui aussi de dénoncer l’immobilisme de ces
messieurs de la FIFA.
Et qu’on ne vienne
surtout pas dire que le jeu risquerait d’être saucissonné si l’on devait faire
appel à la confirmation d’un but par l’image, la preuve du contraire nous est
fournie par le rugby.
Alors pour quand l’entrée
du progrès dans le jeu à onze ?
Abdennour Nouiri, 1er VP de NAPEO
Docteur en sciences économiques de l’université de Montpellier 1 , plusieurs diplômes en langue anglaise
Maître de conférences et directeur du laboratoire Marketic de HEC Alger
Consultant international
Auteur de plusieurs ouvrages universitaires et d’un roman « Mériem ou la déchirure »
Président de deux associations « Start » et « Intercol »
Ancien sous directeur des Investissements au ministère du commerce
Ancien président de la ligue Algéroise du Sport Universitaire
Ancien membre de la Fédération Algérienne de Basketball
Ancien membre du Comité d’Organisation des Jeux Africains d’Alger (1978)
Représentant de l’Algérie durant plusieurs congrès sportifs mondiaux
Ancien pratiquant de haut niveau en Athlétisme et en Handball
Journaliste
jeudi 5 juin 2014
Les recalés
En cette période de
passage des épreuves du baccalauréat, beaucoup seront des appelés et peu des
élus.
Et tous les quatre ans,
le couperet tombe, mais cette fois pour les footballeurs dont la sélection
nationale participe à la phase finale du mondial. Comme au bac, c’est le drame
pour ceux qui n’ont pas été retenus, et comme pour le bac, certains ne pourront
être de la partie pour des ennuis physiques. Mais arrêtons là cette comparaison :
la non sélection d’un joueur est très vite médiatisée et il n’en va pas de même
pour le lycéen qui n’aura pas décroché le précieux sésame.
Voyons des réactions autour
de quelques sélections nationales et à tout seigneur tout honneur commençons
par celle des Fennecs. Le dernier « non retenu » est donc Adlène
Guédioura.
Tous les médias ont publié cette photo le montrant, l’air dépité, quittant l’hôtel où résident les Fennecs. Vahid Halilhodzic s’en est expliqué lors d’une conférence de presse pour le moins mouvementée (saute d’humeur des journalistes algériens présents) : « N’employez pas le mot « écarté » pour Guédioura, il faut toujours que vous cherchiez la polémique, plutôt que de parler de jeu, de choses positives ».
Guédioura ne participera pas à son 2ème mondial |
Tous les médias ont publié cette photo le montrant, l’air dépité, quittant l’hôtel où résident les Fennecs. Vahid Halilhodzic s’en est expliqué lors d’une conférence de presse pour le moins mouvementée (saute d’humeur des journalistes algériens présents) : « N’employez pas le mot « écarté » pour Guédioura, il faut toujours que vous cherchiez la polémique, plutôt que de parler de jeu, de choses positives ».
Nasri une forte personnalité |
Seydou Doumbia en veut à Lamouchi |
Des problèmes de dos,
Franck Ribéry en souffre, mais lui a été sélectionné par Deschamps. Radamel
Falcao, de l’ASMonaco, pas entièrement rétabli, n’a pas eu cette chance de
rejoindre, lui, la sélection colombienne.
A chacun son destin !
Abdennour Nouiri, 1er VP de NAPEO
Docteur en sciences économiques de l’université de Montpellier 1 , plusieurs diplômes en langue anglaise
Maître de conférences et directeur du laboratoire Marketic de HEC Alger
Consultant international
Auteur de plusieurs ouvrages universitaires et d’un roman « Mériem ou la déchirure »
Président de deux associations « Start » et « Intercol »
Ancien sous directeur des Investissements au ministère du commerce
Ancien président de la ligue Algéroise du Sport Universitaire
Ancien membre de la Fédération Algérienne de Basketball
Ancien membre du Comité d’Organisation des Jeux Africains d’Alger (1978)
Représentant de l’Algérie durant plusieurs congrès sportifs mondiaux
Ancien pratiquant de haut niveau en Athlétisme et en Handball
Journaliste
dimanche 1 juin 2014
L’union sacrée
Décidément certains
voudraient bien voir les Fennecs se casser les dents !
Et il ne faut pas les
chercher nécessairement dans les rangs de nos futurs adversaires. « Dieu
gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ! »
disait le philosophe Voltaire; le sélectionneur national pourrait reprendre cette
phrase à son compte.
Rabah Saadane |
Moh Chérif Hannachi |
Il aura suffi que Halilhodzic
ne retienne pas Azzedine Doukha, le portier de l’USMH, parmi les
« Brésiliens » pour voir les boucliers se lever. Coup sur coup dans
l’émission « Football Magazine », diffusée les vendredis sur la
chaine 3, deux figures de premier plan du ballon rond national ont cloué le
Bosnien au pilori. Et voilà tant Rabah Saadane que Mohand Hannachi qui y vont
de leurs commentaires acerbes. Le président de la JSK avance même que la non
sélection de Doukha serait consécutive à son arrivée dans le club kabyle. Rien
que ça !
Voyons ce qui s’est
passé chez les Tricolores pour le même problème de gardien de but. Steve Mandanda,
numéro 2, se blesse et doit être remplacé sur la liste des sélectionnés
français pour le Brésil. Stéphane Ruffier, le portier de Saint Etienne, est
appelé à la rescousse mais pas au poste de numéro 3 mais bien comme doublure de
Hugo Lloris, brûlant ainsi la politesse à Mickaël Landreau qui demeure le
troisième gardien.
Personne n’a crié au scandale en scandant que
« normalement c’est Landreau qui aurait dû remplacer Mandanda ». Bien
mieux un sondage conforte Deschamp dans ce choix avec 67% d’opinions
favorables.
Steve Mandanda |
Pendant que chez nous,
on descend le Bosnien en flamme, Aimé Jacquet, l’ancien sélectionneur des
Bleus, champions du monde en 1998, a déjeuné avec les protégés de Didier
Deschamps pour leur apporter tout son soutien. « Il nous a parlé de la Coupe du monde, il nous a dit que
c’était un moment fabuleux à partager ensemble, qu’il fallait que le groupe
soit uni pour aller loin »
a déclaré le latéral gauche Lucas Digne.
Aimé Jacquet |
Chez
nous, le soutien aux Verts vient des hommes politiques comme le Premier
Ministre Abdelmalek Sellal ou des gens de culture comme Cheb Khaled, mais dans
le monde du football, on ne se bouscule pas au portillon pour réaffirmer que
nous sommes tous derrière El Khadra.
Demain,
il faudra se rappeler qu’il y a eu des oiseaux de mauvais augure qui n’avaient
de cesse que de voir le sélectionneur national déguerpir au plus tôt quitte à
sacrifier les Verts pour ce faire. L’union sacrée derrière notre équipe
nationale devrait être une priorité pour tout ce qui compte dans le monde du
sport en général et du football en particulier. Certains journalistes, en mal
de « scoop », font malheureusement le jeu de ces tristes sires qui
feraient vraiment grise mine si les Fennecs venaient à réussir un bon parcours
en terre brésilienne.
Abdennour Nouiri, 1er VP de NAPEO
Docteur en sciences économiques de l’université de Montpellier 1 , plusieurs diplômes en langue anglaise
Maître de conférences et directeur du laboratoire Marketic de HEC Alger
Consultant international
Auteur de plusieurs ouvrages universitaires et d’un roman « Mériem ou la déchirure »
Président de deux associations « Start » et « Intercol »
Ancien sous directeur des Investissements au ministère du commerce
Ancien président de la ligue Algéroise du Sport Universitaire
Ancien membre de la Fédération Algérienne de Basketball
Ancien membre du Comité d’Organisation des Jeux Africains d’Alger (1978)
Représentant de l’Algérie durant plusieurs congrès sportifs mondiaux
Ancien pratiquant de haut niveau en Athlétisme et en Handball
Journaliste
jeudi 29 mai 2014
Hommages
« Si nous venons à mourir, défendez notre mémoire » ainsi parlait Mourad Didouche.
Mourad Didouche, héros de la révolution |
C’est
justement dans le quartier qui porte son nom, El Mouradia, que nait l’idée de
rendre hommage aux sportifs disparus et en l’occurrence les anciens basketteurs
du RAMA. Il y a une dizaine d’années déjà était organisée une rencontre à la
mémoire d’un ancien président de ce club qui a marqué de son empreinte la balle
au panier dans notre pays.
L’association
« Ouled el houma », présidée par Abderrahmane Bergui, en fait autant
depuis plusieurs années. Sa plus récente commémoration a eu lieu le 17 mai
dernier au stade du 5 Juillet et l’on y a honoré, en présence du ministre des
sports et du président du COA, deux footballeurs aujourd’hui disparus. Il s’agit
d’Ahmed Lagoun, ancien dirigeant et joueur du MC Alger avec lequel il marqua en
1963 le premier but du derby « très classique » MCA-USMA et d’Abdelkader
Benahmed, ancien joueur de l’USMH et du NAHD.
Aziz Derouaz |
Le
handball, à l’initiative d’Aziz Derouaz, ancien ministre des sports et l’un des
plus grands entraîneurs du jeu à sept, n’est pas demeuré à la traîne. Plusieurs
grands noms de cette discipline ont été honorés pour services rendus mais sans
oublier les « chers disparus » par une association qui active
sereinement en faisant des émules.
Abdelmadjid Rezkane |
Et
voilà que l’athlétisme s’y met aussi. Cette semaine, M. Baghdadi Si Mohamed, le
mentor de la réforme du sport en Algérie dans les années 70, vient de publier
un vibrant hommage à la mémoire d’un de ses amis, Belkacem Bensahraoui. Si
Mohamed avait représenté notre pays en 1963 aux Jeux
de l’Amitié de Dakar, avec les Bensahraoui, Ammi Tayeb, Ameur, Brakchi et autre
Beddiaf. L’athlétisme à l’instigation d’Abdelmadjid Rezkane est en train
de s’organiser et une association des anciens athlètes va bientôt prendre
forme.
Un peu partout, on se souvient de ces hommes et de ces femmes qui ont
contribué à bâtir le sport algérien. Cela réconforte de voir que du positif
peut naître à côté des sombres histoires de magouilles qui marquent certaines
fédérations. Le Comité Olympique Algérien gagnerait à s’associer à de telles
démarches lui qui vient de fêter son cinquantenaire. Le futur musée de l’olympisme
y contribuera grandement. Les chaînes de télé privées devraient penser à ces
sportifs disparus. A El Moudjahid, c’était le regretté Rabah Saadallah qui
se chargeait de faire revivre les boxeurs du passé.
Le flambeau dont parlait Mourad Didouche, c’est aussi d’honorer la
mémoire de ceux qui ont servi le sport sans s’en servir !
Abdennour Nouiri, 1er VP de NAPEO
Docteur en sciences économiques de l’université de Montpellier 1 , plusieurs diplômes en langue anglaise
Maître de conférences et directeur du laboratoire Marketic de HEC Alger
Consultant international
Auteur de plusieurs ouvrages universitaires et d’un roman « Mériem ou la déchirure »
Président de deux associations « Start » et « Intercol »
Ancien sous directeur des Investissements au ministère du commerce
Ancien président de la ligue Algéroise du Sport Universitaire
Ancien membre de la Fédération Algérienne de Basketball
Ancien membre du Comité d’Organisation des Jeux Africains d’Alger (1978)
Représentant de l’Algérie durant plusieurs congrès sportifs mondiaux
Ancien pratiquant de haut niveau en Athlétisme et en Handball
Journaliste
dimanche 25 mai 2014
Mondialisation
Pour ne pas être en
reste, en football aussi on fait dans « l’import-import » !
Finalement notre
championnat qui vient de prendre fin n’est pas un grand pourvoyeur de joueurs
candidats à l’expatriation. Ce qui prouve le niveau peu reluisant atteint par
nos « locaux ». D’un mondial à l’autre, nous avons
« exporté » vers l’Europe trois joueurs : Halliche, Soudani et
Slimani. Aucun capé de l’ère Saadane n’active dans un club coté ou non outre
Méditerranée. Par contre, on ne compte plus les joueurs d’Afrique subsaharienne
ou franco-algériens qui ont posé leurs valises chez nous.
Le Camerounais Albert Ebossé meilleur buteur en Algérie |
L’Algérie en foot est
une destination attractive ! Des entraîneurs de plusieurs nationalités,
mais surtout français, ont découvert que notre championnat méritait qu’on s’y
intéresse. Au prix où ils sont payés, il est parfaitement compréhensible qu’ils
fassent les yeux de Chimène aux recruteurs de clubs algériens. Mais très
souvent, et il faut le reconnaître, ils sont d’un niveau bien supérieur à ce
qu’exigerait notre compétition nationale. Même les joueurs africains, après un
court séjour chez nous, trouvent à s’employer ailleurs au sein de clubs plus
compétitifs, mieux dotés en équipements et surtout démontrant une ambition
autrement plus grande que celle des clubs algériens.
Alors quand on constate
que nos joueurs ne sont pas contents du sort qui leur est fait, on serait tenté
de leur hurler : « mais pourquoi ne pas aller tenter votre chance
ailleurs ! ». Inédit dans notre championnat, les footballeurs observent
« 5 minutes de protestation » que d’aucuns ont vite (et à tort)
affublé du nom de grève. Ainsi donc 800 000 Da pour un simple joueur et
1,2 million pour un international, ce n’est pas cher payé !
Sétifiens et Usmistes ont été les premiers à observer la "protesta" |
Au moment où tant de
chômeurs ne peuvent même pas rêver d’un SMIG, des joueurs qui n’ont d’autres
mérite que de « taper » dans une balle (sinon ils auraient rejoint
Halliche et compagnie) trouvent que leur rémunération n’est pas assez
valorisante et tout cela parce que notre championnat s’est accolé une étiquette
imméritée de « professionnel ». Le holà des autorités
footballistiques n’est pas du goût de ces messieurs, alors qu’à cela ne
tienne : remplaçons-les tous par des footballeurs étrangers. Après tout
les travailleurs chinois et turcs construisent bien tout chez nous… ?
Quand on a une
rémunération qui est de l’ordre de 15 fois supérieure à celle d’un professeur
d’université, on devrait avoir la décence de ne pas se laisser aller à ces
démonstrations intempestives sur les terrains.
La mondialisation en
foot, c’est celle du talent, pas celle de l’argent !
Abdennour Nouiri, 1er VP de NAPEO
Docteur en sciences économiques de l’université de Montpellier 1 , plusieurs diplômes en langue anglaise
Maître de conférences et directeur du laboratoire Marketic de HEC Alger
Consultant international
Auteur de plusieurs ouvrages universitaires et d’un roman « Mériem ou la déchirure »
Président de deux associations « Start » et « Intercol »
Ancien sous directeur des Investissements au ministère du commerce
Ancien président de la ligue Algéroise du Sport Universitaire
Ancien membre de la Fédération Algérienne de Basketball
Ancien membre du Comité d’Organisation des Jeux Africains d’Alger (1978)
Représentant de l’Algérie durant plusieurs congrès sportifs mondiaux
Ancien pratiquant de haut niveau en Athlétisme et en Handball
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