« Si nous venons à mourir, défendez notre mémoire » ainsi parlait Mourad Didouche.
Mourad Didouche, héros de la révolution |
C’est
justement dans le quartier qui porte son nom, El Mouradia, que nait l’idée de
rendre hommage aux sportifs disparus et en l’occurrence les anciens basketteurs
du RAMA. Il y a une dizaine d’années déjà était organisée une rencontre à la
mémoire d’un ancien président de ce club qui a marqué de son empreinte la balle
au panier dans notre pays.
L’association
« Ouled el houma », présidée par Abderrahmane Bergui, en fait autant
depuis plusieurs années. Sa plus récente commémoration a eu lieu le 17 mai
dernier au stade du 5 Juillet et l’on y a honoré, en présence du ministre des
sports et du président du COA, deux footballeurs aujourd’hui disparus. Il s’agit
d’Ahmed Lagoun, ancien dirigeant et joueur du MC Alger avec lequel il marqua en
1963 le premier but du derby « très classique » MCA-USMA et d’Abdelkader
Benahmed, ancien joueur de l’USMH et du NAHD.
Aziz Derouaz |
Le
handball, à l’initiative d’Aziz Derouaz, ancien ministre des sports et l’un des
plus grands entraîneurs du jeu à sept, n’est pas demeuré à la traîne. Plusieurs
grands noms de cette discipline ont été honorés pour services rendus mais sans
oublier les « chers disparus » par une association qui active
sereinement en faisant des émules.
Abdelmadjid Rezkane |
Et
voilà que l’athlétisme s’y met aussi. Cette semaine, M. Baghdadi Si Mohamed, le
mentor de la réforme du sport en Algérie dans les années 70, vient de publier
un vibrant hommage à la mémoire d’un de ses amis, Belkacem Bensahraoui. Si
Mohamed avait représenté notre pays en 1963 aux Jeux
de l’Amitié de Dakar, avec les Bensahraoui, Ammi Tayeb, Ameur, Brakchi et autre
Beddiaf. L’athlétisme à l’instigation d’Abdelmadjid Rezkane est en train
de s’organiser et une association des anciens athlètes va bientôt prendre
forme.
Un peu partout, on se souvient de ces hommes et de ces femmes qui ont
contribué à bâtir le sport algérien. Cela réconforte de voir que du positif
peut naître à côté des sombres histoires de magouilles qui marquent certaines
fédérations. Le Comité Olympique Algérien gagnerait à s’associer à de telles
démarches lui qui vient de fêter son cinquantenaire. Le futur musée de l’olympisme
y contribuera grandement. Les chaînes de télé privées devraient penser à ces
sportifs disparus. A El Moudjahid, c’était le regretté Rabah Saadallah qui
se chargeait de faire revivre les boxeurs du passé.
Le flambeau dont parlait Mourad Didouche, c’est aussi d’honorer la
mémoire de ceux qui ont servi le sport sans s’en servir !